En marge de sa visite de 48 h au Mali, le ministre russe des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov a promis de poursuivre son aide au Mali mais aussi à l’ensemble des pays du Sahel et du golfe de Guinée qui luttent contre le terrorisme.
Le Sahel est devenu un terrain de géopolitique et géostratégique où les superpuissances du monde s’affrontent en terme d’influence. Après l’échec cuisant des pays occidentaux en l’occurrence la France avec l’opération Barkhane pour lutter contre le terrorisme au Sahel, la Russie pousse ses pions pour être maître du Sahel.
Pour cela, le tout puissant ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov a entamé une tournée africaine qui l’a conduit au Mali et en Mauritanie. Mais durant sa tournée africaine, c’est l’étape du Mali qui était la plus scrutée et la plus médiatisée, car la venue de M. Lavrov à Bamako vient concrétiser et officialiser le partenariat militaire et sécuritaire entre Moscou et Bamako.
Depuis la fin de l’opération Barkhane au Mali, la Russie est devenue un acteur incontournable du Mali dans la lutte contre le terrorisme avec la livraison d’importants lots de matériels et des hommes. Et à l’issue d’une conférence de presse conjointe avec son homologue malien, Sergueï Lavrov a proposé la coopération russe à tous les Etats qui désirent coopérer avec Moscou, notamment le Burkina, le Tchad et en général la région sahélo-saharienne et même aux pays riverain du golfe de Guinée en proie au jihadisme. En un mot la Russie offre son service à l’ensemble des pays du Sahel pour lutter efficacement contre le terrorisme.
“La lutte contre le terrorisme est bien sûr d’actualité pour les pays de la région. Nous allons leur apporter notre assistance pour surmonter ces difficultés”, a lancé M. Lavrov lors de sa conférence presse. Et le chef de la diplomatie russe n’a pas raté occasion de s’en prendre au l’Occident en qualifiant se politique de “néocolonialisme” envers l’Afrique et d’être le parrain du terrorisme en Afrique.
Mais le hic lors de la conférence de presse conjointe entre la Lavrov et Diop, aucun de nos confères, que ce soit national ou international n’a posé des questions concernant la société privée russe Wagner qualifiée de mercenaires et qui serait présente au Mali, en Centrafrique et plus récemment au Burkina Faso.
Beaucoup d’observateurs trouvent que c’était l’occasion pour le Mali et la Russie de clarifier leurs positions sur ce dossier brûlant.
Ousmane Mahamane