Le Mali a porté plainte contre la France pour des violations graves des droits des populations maliennes. Puisque les arguments du pays sahélien sont solides et que ses preuves ne souffrent d’aucun doute, l’ONU rechigne à inscrire la plainte devant son instance appropriée afin que la vérité éclate au grand jour. La question n’est plus de savoir depuis combien de temps l’obstruction à la manifestation de la vérité dure, on en est plutôt à se demander, en tout cas tant que l’ordre mondial injuste en cours n’est pas reformé, si le Mali pourra jamais un jour jeter dans l’enceinte de l’ONU, à la figure des fauteurs de crimes du monde, les vérités interdites. Car l’ONU, ce n’est qu’un machin, Charles De Gaulle à tôt fait de le signifier. Car aussi l’ONU, c’est le lieu où, avec perfidie, des Sadya Touré et Aminata Cheick Dicko peuvent vomir les calomnies les plus odieuses sur leur propre patrie, ses dirigeants et son armée.
L’ONU, c’est la Maison mondiale de la conspiration contre les pays dont les sous-sols regorgent d’immenses ressources mais qui n’ont point d’armées aptes à les défendre contre la pègre mondiale, la pègre onusienne, disons-le. Ceux des dirigeants conscients des pays violés sans retenue sont indexés comme la peste, et il faut être comme le Colonel Assimi Goïta pour tenir tête, malgré tout, aux violeurs impénitents. Alors que par la Résolution 2640 (2022) le Conseil de Sécurité des Nations Unies “..Exige de tous les groupes armés qu’ils renoncent à la violence et rompent tous liens avec des organisations terroristes et la criminalité transnationale organisée, prennent des mesures concrètes pour prévenir les atteintes aux droits humains des civils, mettent fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants soldats, cessent toute activité entravant la restauration de l’autorité de l’État et le rétablissement des services sociaux de base, et reconnaissent sans condition l’unité et l’intégrité territoriale de l’État malien, dans le cadre de l’Accord”immensesdoit d’abord enquêter sur ces faits”, des escadrons de diplomates de la haute pègre se sont récemment retrouvés à Kidal pour, croient-ils, imposer des choses aux souveraines autorités du Mali. Que diantre ! C’est à un moment où, quelques jours auparavant, l’ONU jugeait la Minusma non viable. Ballon d’essai pour tester à nouveau notre capacité à faire respecter notre siuveraineté ? Un de mes Doyens, homme fort avisé, me dit ceci : “Ce qui a été dit à Kidal, je pense que c’est un ballon d’essai pour découvrir la stratégie de nos autorités par rapport à cette localité. Pour toute réponse dans l’immédiat, il faut que le peuple renouvelle une fois de plus son soutien massif et indéfectible à Assimi Goïta. Ensuite, il faut que le gouvernement communique à minima sur ladite rencontre… Il faut alors demander à ceux qui veulent enquêter sur les violations des Droits de l’homme au Mali où ils étaient quand on a égorgé le brave Capitaine Sékou Traoré et ses soldats désarmés à Aguelock? Où étaient-ils quand des villages entiers ont été rasés de la carte, avec des atrocités les plus inimaginables ? Il faut les interroger aussi pour savoir s’il y a des terroristes au Mali. À une réponse négative, que la Minusma ramasse tous ses bagages et s’en aille. À l’affirmative, qu’ils nous disent où se trouvent les terroristes et les signes distinctifs de ces terroristes”.
Mes larmes coulent. Le Capitaine Sékou Traoré et ses hommes égorgés parce qu’ils ont été trahis, abandonnés sans munitions. L’équipage du Tucano s’écrasant sur le sol de Sévaré, ses deux jeunes pilotes tués, parce que l’aéronef n’était que du vieillot. Encore et encore. Puis-je arrêter mes larmes ? Non, impossible. Je vois bien des stèles dressées en l’honneur de nos militaires martyrs, dans chacune des localités d’origine de nos soldats trahis par la cahotique gouvernance. Une certaine tradition militaire, séculaire et contemporaine, honore la tombe du soldat inconnu. Je réclame la tombe du soldat malien trahi afin que nul n’oublie que des dirigeants apatrides ont hier détruit notre outil de défense pour faire plaisir à nos violeurs. Je réclame la tombe du soldat malien trahi. Je la réclame.
Amadou N’Fa Diallo