Au paradoxe de la minorité qui se croit dominante pour en imposer à la majorité soucieuse de la souveraineté nationale, ils ajoutent l’illusion qu’ils peuvent par leur activisme inepte contraindre les autorités de la transition d’annihiler les pertinentes recommandations des ANR (Assises Nationales de la Refondation) qu’ils ont boudées et, singulièrement pour l’Adéma-Pasj, ils sont même dans un parjure politique puisque le parti de l’abeille solidaire avait pris part aux incontournables ANR pour s’opposer à leurs résolutions plus de dix mois après. Au départ, ils avaient crié sur tous les toits leurs jurons de ne plus reconnaître les autorités de la transition à compter du 27 février 2022, puis du 25 mars de la même année, mais leurs imprécations ont été emportées par les vents. Ils ont créé le « Cadre d’échanges des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie », qui finira, malgré une centaine rafiots politiques en perdition dans les eaux de la démocratie, par se faire rebaptiser « Cadre d’échanges des partis politiques et regroupements de partis politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel » qui n’est rien d’autre que leur aveu d’incapacité et d’impuissance, malheureusement pour tromper leurs commanditaires. Inutile de mentionner leur Synergie 22 qu’il faut désormais aller chercher péniblement dans le musée de l’histoire des incongruités politiques. Pourquoi tant d’échafaudages ? Samou Samuel Koné, représentant de l’association ‘’Fanga Dèmè Ton’’ à Tominian, lève le voile sur ces politiciens ringards et nuisibles engagés dans un complot qui ne dit pas son nom contre la démocratie et à la République.
Ils ne parlent pas le même langage, mais ils ont un dénominateur commun : ils rejettent le projet de la nouvelle constitution. Quels sont les enjeux et leurs motivations ? La constitution actuelle, toujours en vigueur mais complétée par la Charte de la transition, date du 25 février 1992. Elle est l’œuvre des acteurs du mouvement démocratique qui ont renversé le pouvoir du général Moussa TRAORÉ en mars 1991. Pendant les 30 dernières années, des projets de révision constitutionnelle ont été tentés par les présidents successifs : Alpha Oumar KONARÉ, Amadou Toumani TOURÉ et Ibrahim Boubacar KEÏTA. Ils ont tous échoué face à un refus catégorique et souvent suspicieux des leaders d’opinion qui mobilisent les populations contre les projets de révision constitutionnelle.
Le Président Colonel Assimi GOÏTA réussira-t-il là où les autres ont échoué ?
Cette fois-ci, le peuple malien a l’opportunité de tourner la page des 30 années de la 3ème République calamiteuse. Le principal enjeu est la restructuration institutionnelle de l’État malien sur la base de la volonté populaire. Et, paradoxalement, les “opposants” au projet de la nouvelle constitution utilisent le principe de la démocratie pour rejeter un projet démocratique. Depuis 30 ans, une minorité dominante utilise les artifices d’un texte taillé sur mesure pour imposer sa volonté à la majorité du peuple malien. Mais le Président, Colonel Assimi GOÏTA, et les autorités de la transition veulent réorienter la République du Mali sur la base de 3 principes fondamentaux : le respect de la souveraineté, des choix stratégiques et des intérêts du peuple malien.
Le projet de nouvelle constitution est la principale réforme institutionnelle engagée par la transition. Il est clair que ceux qui rejettent ce projet ont un autre projet contraire à la volonté et aux intérêts du peuple malien. D’après le sage Seydou Badian: « Au Mali, Ii y a encore beaucoup d’analphabètes, mais il n’y a plus d’ignorant. » Le peuple n’est pas dupe.
Samou Samuel KONÉ
Enseignant-IFM/Tominian