La cérémonie de lancement de la 7ème édition du Festival International Soninké (FISO) 2023, s’est tenue, le vendredi 20 janvier 2023 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). L’un des objectifs majeurs de ce festival est de favoriser le rapprochement, l’intégration des communautés à travers la culture. Le thème retenu pour cette édition est « Ecrire notre langue et en parler pour qu’elle ne disparaisse pas ». Cette 7ème édition se tiendra du 22 au 26 février 2023 à Nouakchott. Les travaux ont été lancés en présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo ; du président de l’Association Culturelle Soninké (ACS), Abdramane Sylla ; du représentant du chef de la délégation des festivaliers, Mme Traoré Mintou Doucouré et bien d’autres communautés maliennes.
Ce festival est placé sous la haute présidence du Président de la République Islamique de Mauritanie, son Excellence Mohamed Ould El Ghazaouni. Le FISO est inscrit dans l’agenda culturel des quatre pays, à savoir la Gambie, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Plus d’une centaine de personnes ont répondu présent au lancement officiel du FISO. Toute chose qui démontre à suffisance leur attachement à la culture en général et celle soninké en particulier, mais aussi à l’intégration des peuples par la culture. Au programme de cette 7ème édition du FISO, figurent des débats sur différents thèmes dont la scolarisation de la jeune fille en milieu soninké ; l’esclavage par ascendance : défis et perspectives ; la question de la création de la banque de Wagadu qui aura son siège à Banjul ; le forum économique ; et les résultats sur les avancées notoires pour l’homologation de la langue soninké.
Le Président de l’Association Culturelle Soninké (ACS), Abdramane Sylla, a souligné aux festivaliers l’importance d’accorder de l’intérêt à la mobilisation des ressources pour le développement de leur terroir. « Les pays soninké sont vidés des bras valides et de l’intelligence de leur jeunesse au bénéfice des pays d’accueil ; les ressources envoyées au pays sont à 80% destinées à la consommation. Il est temps d’inverser cette tendance pour le développement », a expliqué Abdrahamane Sylla. Evoquant le thème de ce festival qui est « Ecrire notre langue et en parler pour qu’elle ne disparaisse pas », Abdrahamane Sylla a fait savoir qu’ « une langue vit parce qu’elle est parlée sinon elle meurt et avec elle, disparaissent ses imaginaires, ses contenus socioculturels, ses contes, ses proverbes, ses sagesses, ses mythes et ses traditions ».
Dans son discours de lancement, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, a tout d’abord salué les succès mémorables des précédentes éditions. « Nous voici donc réunis pour la septième fois consécutive pour célébrer la riche diversité de notre patrimoine culturel, à travers l’une de ses composantes les plus importantes: la culture soninké. Célébrer cette culture, c’est affirmer vigoureusement notre identité, c’est aussi l’ouvrir à tous, à travers diverses formes d’expressions et favoriser ainsi le dialogue des cultures pour le vivre ensemble », a-t-il dit.
Selon le ministre Guindo, le FISO est un immense chantier de résistance, de réconciliation, de reconstruction et de revalorisation de l’homme malien. A l’en croire, il contribue à la restauration de l’image de marque du Mali et des autres pays où vivent des communautés soninkés, creuset d’histoire, de civilisation et de traditions multiséculaires.
Sidiki Dembélé