Les autorités de la transition ont procédé, il y a quelques semaines, au lancement officiel de la production de la carte d’identité nationale biométrique sécurisée. Cette pièce d’identité va à elle seule jouer le rôle de carte d’identité national, de carte NINA et de carte d’électeur, en plus d’être valable sur tout le territoire de la CEDEAO. Le document sera exigible à partir de 15 ans et aura une durée de validité de 5 ans. En outre, la première dotation est gratuite pour chaque citoyen, tandis que son renouvellement est payant. Une initiative saluée par les concitoyens qui ont bien voulu partager leurs avis. Pour Mama Cissé, femme au foyer, disposer d’une carte d’électeur, de la carte NINA et de la carte d’identité national incorporées est tout bénéfice. «Cette seule carte d’identité nationale biométrique sécurisée a beaucoup plus d’importance que d’avoir les trois séparément », explique-t-elle, à la suite de Mohamed Camara selon qui le précieux document pourra être une bonne opportunité pour sécuriser les citoyens. Et de saluer les autorités de la Transition pour l’initiative en gageant que la carte d’identité nationale biométrique sécurisée permettra de distinguer les vrais Maliens et de confronter les étrangers qui se procurent l’identité nationale pour commettre des forfaits. «Je suis à 100% pour la mise en circulation de la carte biométrique», a-t-il assuré. Quant à Sory Traoré, mécanicien, il juge trop courte la date de validité et exprime le souhait qu’elle soit illimitée, sauf en cas de perte. L’initiative est à saluer mais ce qui me dérange et inquiète est l’histoire de la durée de validité qui est de 5 ans. J’aurais aimé qu’elle ait une date illimitée et qu’on mette en place une structure de réclamation d’une nouvelle carte pour les cas de perte », plaide-t-il.
Abdoulaye Diarra, enseignant, estime quant à lui que «la carte d’identité nationale biométrique sécurisée est une très bonne alternative à la désuétude de la carte d’identité nationale en vigueur alors que tous les autres pays voisins disposent d’une pièce d’identité bien plus moderne. «Si tous les Maliens pouvaient accéder à la carte biométrique ce serait un grand pas vers le développement», a-t-il relevé en exprimant son impatience de détenir la sienne. L’initiative des autorités est également louée par Moussa Diarra, qui dénonce la difficulté que rencontrent les citoyens pour acquérir une carte d’identité nationale, à plus forte raison la carte NINA ou encore la fiche individuelle. Le nouveau document biométrique sera par conséquent accueilli à bras ouvert pourvu d’apporter la solution à ces problèmes, estime t’il en suggérant aux autorités de tout faire pour que l’acquisition de cette carte soit beaucoup facile et accessible. À la différence de Bakary Coulibaly qui plaide ainsi pour le statu quo : «Je préfère que l’on reste avec l’actuelle carte d’identité nationale parce que pour l’avoir de nos jours s’est tout un problème, il est difficile de s’en procurer une, à moins de payer le double voire le triple de la somme initiale. Maintenant on nous dit que la carte biométrique va remplacer la CIN, ce qui veut dire un business».
Aly Poudiougou