Le gouvernement burkinabè a confirmé avoir demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d’un mois.
En réponse au président français, Emmanuel Macron, qui dit attendre des « clarifications » du président Ibrahim Traoré sur la demande de départ des forces spéciales françaises de son pays, le porte-parole du gouvernement burkinabè a fait savoir, ce lundi 23 janvier 2023, à la télévision nationale, qu’« il n’y a pas autre clarification à faire ».
« Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est l’accord qui permet aux Forces françaises d’être au Burkina. Au-delà de cela, il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Pour lui, l’accord de janvier 2015 est suffisamment clair et il a estimé qu’il n’y a aucune raison pour que la partie française ne respecte pas les termes d’un accord qu’elle a signé.
A ceux qui craignent que les exactions des groupes jihadistes s’intensifient après le départ des soldats français, il a indiqué que cela « ne laissera aucun vide ». Parce que le pays « compte sur ses propres moyens » pour gagner la lutte contre le terrorisme.
« La vision de la Transition aujourd’hui c’est que ce sont les Burkinabè eux-mêmes qui vont consentir les sacrifices pour la libération et la reconquête de notre territoire et surtout pour la refondation », a assuré Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Le pays, confronté au terrorisme depuis 2015, est décidé de « diversifier ses partenaires » sur fond de rapprochement avec Moscou et de « guerre ouverte » avec Paris qu’il accuse de connivence avec les groupes armés non étatiques.
DS/ac/APA
APA-Ouagadougou (Burkina Faso)