Vendredi, il est 17 heures passées à Faladjè en Commune VI du district de Bamako. En cet après-midi, les élèves, au retour de l’école, font exploser les pétards à la grande stupéfaction des paisibles habitants de la localité. A l’image de cette scène, l’utilisation des pétards et autres feux d’artifice sont monnaie courante dans notre pays pendant les fêtes de fin d’année. Et ce malgré l’interdiction de cette pratique par nos autorités.
En effet, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, régulièrement, a fait savoir qu’en dépit du caractère festif de leur utilisation, les pétards et autres feux d’artifices constituent un danger pour la sécurité des populations, au regard de la situation sécuritaire du pays. «C’est pourquoi le ministre de la Sécurité et de la Protection civile porte à la connaissance des citoyens que l’utilisation des pétards et autres feux d’artifices est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire national ».
Les autorités ont aussi souligné que les forces de sécurité veilleront à l’application stricte de la mesure, et les contrevenants s’exposeront à des sanctions.
Cependant, nombre sont nos compatriotes qui font fi de cette décision. Le marché « Dabadani », se trouve déjà inondé de pétards. Sur la place, les commerçants exposent ces articles au vu et au su de tout le monde.
« Je vends différents articles, mais ce sont les pétards et autres feux d’artifices qui marchent en cette veille de fin d’année. C’est pourquoi je les vends et je gagne suffisamment de bénéfices. Les prix varient. Je peux gagner 2 000 F CFA à 2 500 F CFA comme bénéfice pour un paquet de pétards de 6 000 F CFA. Je les vends en gros et en détails aussi. C’est vrai que c’est interdit, mais vu que c’est déjà importé dans le pays et que je gagne des bénéfices, je les vends », dit un Cheick Salah, vendeur.
« Je pense que les autorités sont à 85 % coupables, vu que les pétards et autres feux d’artifices sont importés », a dit Abdrahamane Touré, un citoyen.
Madou Doumbia