Au Nigeria, l’annonce de la réouverture d’une deuxième raffinerie publique située à Warri, dans le delta du Niger, éveille les suspicions. L’ancien président Olusegun Obasanjo a notamment remis en cause publiquement les capacités de la compagnie nationale pétrolière du Nigeria (NNPCL) à gérer les quatre raffineries étatiques que compte le pays et qui ont toutes été laissées à l’abandon pendant des décennies. Le Nigeria a beau être l’un des plus gros producteur de pétrole brut en Afrique, ses capacités à raffiner localement sont encore limitées.
Celle de Warri fonctionnerait déjà à « 60% de sa capacité totale » évaluée à 125 000 barils par jour, selon la compagnie nationale pétrolière NNPCL. Sauf que cette information est mise en doute par les spécialistes du secteur et même par l’ancien président Olusegun Obasanjo, qui a étrillé les responsables de la compagnie pétrolière nationale à la télévision….
« Un tissu de mensonges » estime aujourd’hui Olusegun Obsanjo. « Plus de deux milliards de dollars ont été engouffrés (dans ces projets de réhabilitations, ndlr) et les raffineries ne fonctionnent toujours pas » a-t-il notamment déclaré. En retour, les responsables de la NNPCL ont proposé à l’ancien président de venir visiter la raffinerie de Port-Harcourt, pour constater de ses propres yeux que celle-ci est opérationnelle.