Au moins 26 combattants ont été tués dimanche alors que des forces syriennes soutenues par la Turquie ont lancé une offensive dans la région de Manbij, dans le nord de la Syrie, quelques jours après avoir pris une enclave tenue par les Kurdes, a indiqué une ONG.
Les combattants pro-turcs avaient déjà repris l’enclave kurde de Tal Rifaat la semaine dernière, après que des rebelles menés par des islamistes ont lancé une offensive éclair à la faveur de laquelle ils sont parvenus à renverser Bachar al-Assad à Damas.
« Des factions pro-turques… ont pris de larges quartiers de la ville de Manbij dans la campagne orientale d’Alep, après de violents affrontements avec le Conseil militaire de Manbij, » a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le conseil est affilié aux Forces Démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes et soutenues par Washington qui contrôlent de vastes régions du nord-est de la Syrie.
« Les affrontements ont fait neuf morts parmi les combattants pro-turcs et au moins 17 parmi les membres du Conseil militaire de Manbij, » selon l’OSDH, qui dispose d’un réseau de sources en Syrie.
Les FDS ont affirmé que les conseils militaires de Manbij et de la ville voisine d’al-Bab portaient des « coups sérieux » aux combattants soutenus par la Turquie, évoquant des « affrontements féroces ».
Les factions soutenues par Ankara ont déclaré avoir « pris le contrôle de la ville de Manbij à l’est d’Alep après des batailles acharnées », dans un communiqué publié sur leur chaîne Telegram.
Ces groupes ont également diffusé des vidéos de combattants déclarant avoir pris Manbij, apparemment depuis l’intérieur de la zone.
Plus tôt dimanche, le commandant des FDS, Mazloum Abdi, a salué un « moment historique » avec la chute du « régime dictatorial » d’Assad.