L’Association internationale de développement de la Banque mondiale aide notamment des pays d’Afrique en leur accordant des subventions et des prêts à faible taux d’intérêt ou même sans intérêt.
Cent milliards de dollars de financements pour les pays les plus pauvres de la planète : c’est le montant record débloqué par l’Association internationale de développement (IDA), selon la Banque mondiale. Cette annonce de jeudi 5 décembre survient à la fin d’un processus de levée de fonds d’un an, qui a permis de récolter 23,7 milliards de dollars, a déclaré un porte-parole de la Banque mondiale à l’Agence France-Presse. Cela représente une légère augmentation par rapport aux 23,5 milliards de dollars promis par les pays donateurs lors du dernier cycle de collecte de fonds, il y a trois ans.
La Banque mondiale peut utiliser cet argent pour emprunter sur les marchés financiers, ce qui lui permet de multiplier par quatre environ le montant levé, débloquant ainsi quelque 100 milliards de dollars de nouveaux prêts et dons, contre 93 milliards en 2021. « Ce financement sera déployé pour soutenir les 78 pays qui en ont le plus besoin », a déclaré Ajay Banga, président de l’institution dans un communiqué.
L’Association internationale de développement de la Banque mondiale aide les 78 pays les plus pauvres de la planète, notamment des pays d’Afrique, en leur accordant des subventions et des prêts à faible taux d’intérêt ou même sans intérêt. Elle a toujours été principalement financée par les contributions des Etats membres. Les donateurs se réunissent tous les trois ans pour reconstituer ses ressources.
« Succès historique »
Cette dernière levée de fonds a été qualifiée dans un communiqué de « succès historique » par la Banque mondiale, qui y voit un « vote de confiance et de soutien de la part des donateurs et des clients ».
La reconstitution des ressources de l’IDA est un élément crucial des opérations de la Banque mondiale, la majeure partie du financement provenant généralement des Etats-Unis, du Japon et de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.
Cette année, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allouaient un financement record à l’IDA de 4 milliards de dollars, tandis que d’autres pays, dont la Norvège et l’Espagne, ont considérablement accru leur soutien financier.
Et parmi les 35 pays autrefois bénéficiaires de l’aide de l’IDA, comme la Chine, la Turquie et la Corée du Sud, nombreux sont désormais de « généreux donateurs » du fonds, rappelle la Banque mondiale sur son site.
Les fonds sont destinés à financer des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent la vie des personnes pauvres dans divers domaines, comme l’accès à l’éducation, la santé ou encore l’adaptation au changement climatique.