Dans le cadre de la commémoration du 3ème anniversaire de la première grande mobilisation pour exiger le départ de la force Barkhane au Mali, le mouvement Yerewolo debout sur les remparts a tenu un point de presse à son siège, sis à Ouolofobougou-Bolibana le mardi 10 janvier. L’occasion fut opportune pour les membres de ce mouvement de présenter le bilan de trois ans d’intenses activités.
10 janvier 2020, 10 janvier 2023, cela fait trois ans de lutte acharnée du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts pour que notre pays retrouve sa souveraineté.
Ironie de l’histoire ou hasard du calendrier, cette date historique selon le président dudit mouvement, Adama Ben Diarra dit Ben le Cerveau, correspond au vote de la loi de l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS), une tentative de main mise sur le Sahara. « Et c’est à la même date que l’opération Serval a débuté au Mali. Et c’est à la même date que Yerewolo a fait sa première grande sortie au boulevard de l’indépendance pour exiger le départ de Barkhane à son temps » a-t-il fait savoir.
Trois ans après, maintenir la même dynamique jusqu’aux élections !
C’est pourquoi, il dira que cette cérémonie constitue pour eux une évaluation objective des trois ans de lutte acharnée sans merci du mouvement souverainiste panafricaniste Yèrèwolo. A cet effet, dit-il, son mouvement salut les initiatives et le courage des autorités en place qui ont décidé de suivre la volonté du peuple.
Parlant du bilan de ces trois ans de lutte, le président Diarra estime que c’est un bilan positif a mi-parcours qui peut être jugé à 70%. Et que le mouvement Yèrèwolo va mener jusqu’au bout le peu de chose qui reste pour que notre pays puisse retrouver sa souveraineté totale.
Pour rappel, il dira que son mouvement durant ces trois ans a exigé le départ de RFI, France 24, de la force de Barkhane, de Takuba, ce qui a été aujourd’hui une victoire qui mérite d’être fêtée. « Nous estimons aussi que nous devons aller très loin, il y a des questions économiques, financières, culturelles et surtout monétaires qu’il faut régler. Pour nous sur le chantier de la quête de la souveraineté, il reste encore beaucoup à faire, mais nous pouvons dire qu’en 3ans nous avons pu réussir ce que d’autres n’ont pas pu régler en 40 ans. Nous allons rester mobilisés, vigilants, déterminants jusqu’à la victoire finale » a-t-il martelé.
Sur le chapitre de la lutte contre la corruption, Ben le Cerveau a dénoncé le laxisme au haut sommet de l’Etat.
Toujours dans son intervention, le président du mouvement Yèrèwolo a indiqué que son mouvement salue l’engagement et la mobilisation des forces du changement et les autres organisations qui soutiennent la transition. Ce, dans les perspectives de gagner les prochaines élections. Pour cela, que la dynamique assurée qui a été instaurée dans le combat de la souveraineté sera une dynamique pérenne et incessante pour le bien-être de la population malienne.
Niet sur le renouvellement du mandat de la MINUSMA
« Après10 ans de présence inutile sur le sol malien, d’ici le mois de juin nous allons nous mobiliser pour que le mandat de la Minusma ne soit plus renouvelé, car aujourd’hui ce sont nos forces de défense et de sécurité qui sécurisent les contingents de la Minusma. Tout ce qui va avec la Minusma n’a absolument plus sa place dans notre pays » a-t-il lancé. Selon lui, sur les 84 pays, exceptés la Chine, l’Algérie, l’Iran et la Turquie, les 80 autres pays membres de la Minusma sont des pays à la solde de la France et tous les postes stratégiques de la Minusma sont aujourd’hui occupés par des français. C’est pourquoi dira-t-il : « on ne peut pas demander à Barkhane de plier ses bagages, avoir de preuves tangibles contre la France pour association avec les terroristes et continuer à ce que la même France dirige encore une force de 15 000 hommes sur notre territoire. Donc ce serait une décision paradoxale qu’il n’y aura plus de cohérence dans ce que nous sommes en train de mener comme lutte ». C’est pourquoi, il estime que cette cohérence oblige que la Minusma dégage.
Par Fatoumata Coulibaly