L’AS Monaco accueille le FC Barcelone ce jeudi soir, pour lancer sa saison en Ligue des champions. Après un Euro tonitruant, Lamine Yamal confirme en ce début de saison avec le maillot blaugrana et celui de la Roja, et enchante toute l’Espagne, bien au-delà de Barcelone.
Il est rare d’être acclamé à l’extérieur quand on colle un doublé sur la pelouse de son adversaire. Mais ce dimanche, en sortant à la 90e du match qui opposait le Barça à Gérone, Lamine Yamal a remercié les supporters adverses, qui l’ont applaudi comme un des leurs.
Pourtant, il venait d’inscrire deux buts et de participer au nouveau festival offensif de son FC Barcelone (4-1). Car oui, aujourd’hui, le grand Barça est l’équipe d’un jeune garçon de 17 ans. C’est le joueur le plus flamboyant, le plus attendu, et celui pour qui les supporters achètent leur billet et allument leur TV.
« La comparaison avec Messi est évidente »
Avec 3 buts et 4 passes décisives en 5 matchs de Liga cette saison, Lamine Yamal continue sa montée en puissance, quitte à provoquer de folles comparaisons. « Eh bien, Messi à son âge n’avait pas les statistiques de Lamine », titrait le très madrilène Marca ce dimanche, persuadé que « la comparaison avec Messi est évidente » et qu’il « faudrait être aveugle » pour ne pas voir qu’il s’agit d’un joueur « hors du commun ».
Comme quoi, il n’y a pas besoin d’aller jusqu’à Barcelone pour voir la presse tomber sous le charme de Lamine Yamal. À Madrid aussi, il a mis tout le monde d’accord, y compris les plus férus supporters du Real. Certains se montrent timides au moment de parler de Lamine Yamal, star du grand rival, mais tous acceptent de chanter son nom quand il porte le maillot de la Roja.
Un héros même à Madrid
« Lamine Lamine, Lamine Yamal, cada día te quiero más ». Depuis l’Euro, après lequel des milliers de Madrilènes avaient accueilli Lamine Yamal en héros sur la Plaza de Cibeles, la côte de popularité de l’adolescent ne cesse de grimper. « Chaque jour, je t’aime davantage », ont l’habitude de chanter les supporters. Et le retour du prodige en sélection n’a fait qu’accentuer cet amour.
En Suisse (1-4) lors de la récente trêve internationale, le Barcelonais a dynamité la défense adverse pour délivrer une passe décisive à Joselu et débloquer le match. Il a ensuite lancé l’attaque espagnole sur le but du break. À chaque match de la Roja, les maillots floqués Lamine Yamal envahissent Madrid. C’est lui dont le maillot est en vitrine des boutiques du centre-ville de la capitale. Dans les rues, c’est sur lui que parient les vendeurs de faux maillots pour essayer de trouver des clients.
Le joueur préféré des Espagnols
Sûrement un bon choix, car c’est le joueur de la Roja préféré des Espagnols. 46,2% de ses compatriotes l’ont désigné comme leur favori dans un sondage de la Cadena Ser et d’El Pais réalisé cet été. Un monde d’écart avec Nico Williams (23,7%) et Dani Carvajal (14,9%).
Avant même de se faire enlever les bagues par son orthodontiste, il fait déjà partie de ces joueurs dont un Espagnol peut discuter avec sa grand-mère comme avec son petit cousin. Ce genre de star connue de tous, incontournable, avec laquelle se projette le monde du foot pour les 10, 15 (20?) prochaines années.
Ce jeudi, à Monaco, il va retrouver une compétition dont il a déjà marqué l’histoire. La saison passée, il était devenu à 16 ans le plus jeune titulaire et le plus jeune passeur décisif de la compétition. Désormais, Lamine Yamal est en quête de son premier but en Ligue des champions. Face à Monaco, il pourrait faire coup double et laver l’affront d’une humiliation.