Il n’y aura pas de motion de censure pour faire tomber le gouvernement. L’assurance est du Premier ministre qui a rencontré le 4 septembre 2024, le personnel de la Primature.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a rencontré le 4 septembre 2024, le personnel de la Primature pour mieux indexer les problèmes dans les différents services. Une rencontre qui a servi au chef du gouvernement pour répondre aux députés de Benno qui ont déposé une motion de censure sur la table du président de l’Assemblée nationale. «Je veux rassurer tout le monde. J’ai entendu parler de motion de censure. Mais il n’y aura pas de motion de censure. Il y’a des politiciens dépassés par les évènements et appuyés par leur presse. Mais je réitère qu’il n’y a aura aucune motion de censure pour faire tomber le gouvernement. D’ailleurs, ces gens auront autre chose à faire que d’être députés à l’Assemblée nationale », a déclaré Ousmane Sonko.
Ce dernier s’est également prononcé sur le rejet du projet de loi portant sur la dissolution du Conseil économique social et environnemental (Cese) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). Il annonce que le président de la République va prendre des mesures concernant les deux institutions. «Le président de la République va probablement prendre les décrets pour remercier Abdoulaye Daouda Diallo et Aminata Mbengue Ndiaye. Il va aussi bloquer le fonctionnellement de ces institutions pour qu’aucun centime de crédit ne puisse être dépensé », a confié le Premier ministre. Dans la même dynamique, il a souligné que l’étude sur la rationalisation des dépenses sera bientôt bouclée avec la proposition de dissoudre un certain nombre d’institutions.
Cette sortie de Ousmane Sonko tranche avec la position du Président de la République qui dit prendre acte de la décision des députés de Benno de rejeter le projet de loi sur la dissolution du Cese et du Hcct.
«Le Président de la République prend acte de la décision des députés de la majorité et réaffirme son engagement à œuvrer pour l’expression des positions politiques plurielles, essentielle au jeu démocratique et à l’équilibre des pouvoirs », a indiqué la Présidence de la République dans un communiqué de presse publié le 3 septembre dernier. «Le rejet du projet de loi portant révision de la Constitution, visant la dissolution du Hcct et du Cese, renseigne à suffisance, s’il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 », a commenté la Présidence de la République.
Seynabou Diop