L’unité de Tambacounda de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a démantelé un vaste réseau de prostitution sur l’axe Nigeria – Sénégal. La cheffe de cette mafia, F. Okorie, a été déférée au parquet de Tamba. Seneweb vous donne les détails de l’enquête.
Dix Nigérianes ont vu leur rêve brisé par la nommée F. Okorie qui leur avait fait croire qu’elle était capable de leur trouver un emploi au Sénégal. Elles ont ainsi quitté leur pays natal pour rallier Tambacounda par voie terrestre. Mais une fois à destination, les dix Nigérianes ont été transformées en prostituées par leur compatriote F. Okorie. Ces dernières ont été sorties des griffes de cette proxénète par les éléments de l’antenne locale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT).
Tout a commencé lorsque ces policiers ont reçu un renseignement relatif à la présence, dans le quartier Plateau de Kidira, de filles nigérianes convoyées au Sénégal par une de leur compatriote dénommée F. Okorie. Cette dernière les soumettait à la prostitution en tirant profit d’une partie de leurs revenus. L’enquête ouverte a permis aux limiers de la DNLT de Tambacounda d’arrêter la mise en cause.
Les dix victimes ont confié aux enquêteurs avoir été recrutées depuis le Nigeria par F. Okorie et ses acolytes. Ces derniers leur ont confectionné de faux carnets internationaux de vaccination et des cartes nationales d’identité nigérianes avec lesquelles elles sont entrées au Sénégal par la voie terrestre, via Cotonou, Burkina Faso et Mali, selon des sources de Seneweb proches du parquet.
« F. Okorie nous avait fait croire, lors de notre recrutement, que nous allions travailler dans un restaurant ou un salon de coiffure. Elle n’a pas honoré son engagement. Elle nous a soumis à la prostitution dans sa maison close. Nous étions obligées de lui verser une partie de nos recettes journalières », ont déclaré les 10 filles nigérianes. F. Okorie a contraint ses compatriotes à la prostitution pour se faire rembourser la somme de 1,5 million de francs CFA par personne et qui équivaut aux frais de voyage.
Interrogée sur procès-verbal, la proxénète F. Okorie a reconnu sans ambages les faits. Elle a dit gérer son réseau délictuel avec ses complices basés au Nigeria, depuis son arrivée au Sénégal en 2020.
Au terme de l’enquête, elle a été déférée au tribunal de grande instance de Tambacounda pour association de malfaiteurs, traite de personnes, proxénétisme et incitation à la débauche.