Le CIO a très rapidement réagi après la polémique qui a enflé au cours de la journée, alimentée par des informations « trompeuses » autour de l’identité de genre de la boxeuse algérienne Imane Khelif.
« Toute personne a le droit de pratiquer un sport sans discrimination ». C’est par ces mots, simples, que le CIO ouvre ce jeudi soir un long communiqué qui fait suite à une drôle de polémique qui entoure la boxeuse algérienne Imane Khelif, accusée par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux d’être « un homme » ou une personne « transsexuelle » après l’abandon très rapide de son adversaire italienne Angela Carini lors de leur combat.
« Tous les athlètes participant au tournoi de boxe des Jeux olympiques Paris 2024 respectent les règles d’éligibilité et d’inscription à la compétition, ainsi que toutes les règles médicales applicables établies par l’Unité de Boxe Paris 2024, poursuit le communiqué. Comme pour les compétitions de boxe olympiques précédentes, le sexe et l’âge des athlètes sont basés sur leur passeport. »
Ces mêmes règles, explique le CIO, s’appliquaient également pendant la période de qualification et de multiples tournois de boxe qui se sont tenus ces deux dernières années « auxquels ont participé un total de 1 471 boxeurs différents issus de 172 Comités nationaux olympiques (CNO), de l’équipe de boxe des réfugiés et d’athlètes neutres individuels, et qui ont donné lieu à plus de 2 000 combats de qualification. »
Une « décision arbitraire » de la part de l’IBA à l’origine de la confusion
« Nous avons eu vent d’informations trompeuses sur deux athlètes féminines (Imane Khelif et Lin Yu-ting) concourant aux Jeux olympiques de Paris 2024, poursuit le communiqué. Les deux athlètes participent depuis de nombreuses années à des compétitions internationales de boxe dans la catégorie féminine, notamment aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, aux Championnats du monde de la fédération internationale de boxe (IBA) et à des tournois approuvés par l’IBA. »
Le CIO explique que ces deux athlètes ont été victimes d’une décision soudaine et arbitraire de la part de l’IBA de disqualifier ces deux athlètes pour les Championnats du monde de 2023. « Les agressions actuelles contre ces deux athlètes sont entièrement basées sur cette décision arbitraire, qui a été prise sans aucune procédure appropriée – surtout si l’on considère que ces athlètes ont participé à des compétitions de haut niveau pendant de nombreuses années. »
En 2020, lors de sa première participation aux Jeux olympiques, Imane Khelif avait été défaite dès les quarts de finale par la future championne olympique, l’Irlandaise Kellie Harrington, et ce sans l’ombre d’une polémique. Elle compte, au total, 37 victoires (dont seulement 5 par KO) pour 9 défaites en carrière. Son prochain match, face à la Hongroise Anna Luca Hun Hamori, est programmé le 3 août à 17h22.