Ce jeudi 1er août, l’humanité a atteint le fameux «Jour du dépassement». Calculée par l’ONG américaine Gobal Footprint Network, cette date symbolise l’instant à partir duquel l’humanité est supposée avoir consommé toutes les ressources naturelles que notre planète est capable de produire en an un.
À compter d’aujourd’hui, jeudi 1er août, l’humanité vit «à crédit». Aussi connue sous le nom de «Jour du dépassement», cette date symbolique marque l’épuisement des ressources naturelles que la Terre est capable de régénérer en un an. Cette date passée, l’humanité puise donc dans ses ressources à une vitesse trop poussée pour l’ordre du «renouvelable à échelle humaine».
Ce seuil critique arrive cinq longs mois avant la fin de l’année et tombe une journée plus tôt, comparé à 2023. Ainsi, cette date ne fait que progresser dans le mauvais sens depuis plusieurs décennies : en 1971, elle tombait le 25 décembre, soulignant la nécessité de tirer la sonnette d’alarme.
En effet, les activités humaines entraînent des surplus de gaz à effet de serre qui ne peuvent être absorbés par les forêts, par exemple. La surpêche ou encore, l’élevage intensif contribuent également à l’avancée de cette date.
Faire évoluer nos modes de vie et de consommation
Inventé et calculé par l’ONG américaine Global Footprint Network, le concept «Jour du dépassement», «Earth Overshoot Day» en anglais, est largement utilisé par différentes associations pour tenter d’engendrer une prise de conscience collective.
Dans un communiqué, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) s’est exprimée sur la nécessité de faire «évoluer nos modes de vie et de consommation vers davantage de sobriété». «Privilégier les circuits-courts, consommer des fruits et légumes de saison, acheter des produits reconditionnés ou d’occasion, nous avons tous les moyens d’agir», affirme Sylvain Waserman, président-directeur général de l’agence. L’ADEME soutient également accompagner les collectivités, entreprises et associations engagées dans des démarches de sobriétés.
Selon eux, ce 1er août représente aussi «l’occasion de rappeler les limites planétaires, d’autant que le compteur ne repart pas à zéro à chaque 1er janvier, ces tensions s’accumulant année après années».
#MoveTheDate
Sur son site officiel, «Overshoot day» présente néanmoins différentes solutions. «Il y a un immense pouvoir de possibilité dans les nombreuses solutions déjà existantes, qui sont prêtes à être déployées à grande échelle, nous pouvons nous rendre plus résilients et #MoveTheDate (#ReculerLaDate en français) du Jour du dépassement».
Parmi ces solutions, on retrouve notamment l’idée de replanter des arbres, de mettre en place des législations pour la prévention des déchets alimentaires, de passer des vacances moins éloignées du domicile ou encre, la fin des plastiques à usage unique.
Individuellement, le pays du Luxembourg avait atteint son jour du dépassement dès le 20 février 2024. C’était le premier pays européen à avoir franchi cette date symbolique et le deuxième dans le monde après le Qatar, qui a atteint son jour du dépassement le 11 février. La France, elle, a atteint ce jour symbolique le 7 mai. En 2023, le jour de dépassement des Français tombait le 5 mai, soit un recul de deux jours.