L’armée malienne et ses alliés russes ont affronté, jeudi 25 juillet, des groupes rebelles séparatistes aux abords de la frontière algérienne.
Des affrontements ont opposé jeudi l’armée malienne et leurs alliés russes à des groupes rebelles séparatistes près de la frontière avec l’Algérie, ont déclaré un porte-parole des séparatistes et un témoin.
La junte, au pouvoir au Mali depuis 2020, a fait de la reconquête du territoire national une de ses priorités. Après avoir repris plusieurs localités, l’armée a affirmé lundi avoir pris le contrôle de In-Afarak, un carrefour commercial situé à 122 km au nord-ouest de Tessalit, dans la région de Kidal. Elle a lancé mercredi une nouvelle offensive dans la localité de Tinzawatène, près de la frontière avec l’Algérie. Jeudi, « les mercenaires russes du groupe Wagner en compagnie de l’armée malienne se projettent de prendre possession de Tinzawatène, le dernier retranchement des civils qui ont fui leurs exactions. Des unités de l’armée de l’Azawad présentes sur les lieux se heurtent en ce moment à l’ennemi pour contrer son avancée et protéger les populations civiles déplacées », a indiqué Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole d’une alliance de groupes armés séparatistes à dominante touareg (CSP-DPA).
« Nous avons fait subir de nombreuses pertes aux mercenaires de Wagner et aux supplétifs de l’armée malienne », a affirmé le porte-parole. L’armée malienne n’avait pas pour le moment réagi. Mais une source militaire sous couvert d’anonymat a assuré que celle-ci « poursuit la sécurisation du territoire national ». « Depuis avant-hier, les rumeurs d’attaques ont circulé. Nous sommes rentrés en Algérie pour nous réfugier. Nous avons entendu aujourd’hui des tirs. C’est entre l’armée malienne et les Russes contre le CSP », a confirmé un témoin civil.
Les groupes armés séparatistes ont perdu le contrôle de plusieurs localités du nord, fin 2023, après une offensive de l’armée malienne qui a culminé par la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’État central.
L’offensive dans le nord du pays a donné lieu à de nombreuses allégations d’exactions commises à l’encontre de la population civile par les forces maliennes et leurs alliés russes depuis 2022, que les autorités maliennes démentent.
(Avec AFP)