Chaque année, la région africaine est confrontée au plus grand nombre de situations d’urgence sanitaire dans le monde. En novembre 2023, elle faisait face à plus de 130 épidémies de maladies. Dans le Sahel, en Afrique de l’Ouest, plus de 33 millions de personnes réparties dans six pays ont besoin urgemment d’une aide humanitaire d’importance vitale.
Pour conseiller la directrice régionale en matière d’urgence, plus de 600 experts en Afrique sont au Sénégal. « Quand on parle d’urgence, c’est la prévention, la préparation, la réponse et le Recovery en cas d’urgence. Ils vont travailler sur des thématiques qui englobent les ressources humaines en matière d’urgence, la préparation en matière d’urgence et les aspects de financement des urgences. Ce sont des conseils qui seront remis à notre directrice régionale pour que ça soit mis en œuvre. L’Afrique a beaucoup de situations d’urgence, dont des épidémies, c’est-à-dire des maladies. Il y a d’autres parties qui sont liées à des catastrophes, que ça soit des catastrophes naturelles ou créées par les êtres humains. L’Afrique représente plus de la moitié des urgences sanitaires dans le monde, mais aussi comme on sait que l’Afrique n’a pas beaucoup de ressources, le rôle de l’OMS devient beaucoup plus important quand on est en Afrique », a expliqué le Dr Abdou Salam Guèye, directeur régional des Urgences en Afrique
En effet, l’OMS travaille avec ses 47 pays membres pour les accompagner dans la détection des urgences, la préparation des urgences et la réponse des urgences. « La plupart du temps, 80 % des urgences en Afrique sont liés à des maladies et 20 % sont liés à des catastrophes. Le Sénégal en particulier a le même systématiquement que les autres pays en Afrique, mais quand tu vois dans la moyenne, le Sénégal a beaucoup d’urgences qui sont liées aux maladies, sur les 20 dernières années. Mais ceci ne montre pas seulement que le Sénégal est plus vulnérable, c’est aussi parce que le pays a un système de détection des urgences qui est assez efficace et des laboratoires tels que l’Institut Pasteur qui permettent de détecter presque toutes les urgences », fait-il savoir.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Ibrahima Sy dit attendre « des recommandations fortes, réalistes, innovantes et mesurables » de cette rencontre. « Quand nous parlons des questions d’urgence sanitaire en Afrique, la question qui se pose est : est-ce que nos systèmes sanitaires sont très bien préparés ? Est-ce que nos populations sont bien informées ? Est-ce que nos personnels de santé sont bien sensibilisés par rapport à cette question pour réagir à temps ? Parce que souvent, la question des urgences sanitaires est gérée à un niveau central, alors qu’aujourd’hui, quand on parle de la riposte, elle doit se faire aussi au plan local. Il faut que les structures sanitaires prennent en charge cette dimension des soins de santé primaires qui concernent à peu près 65% de la population ».