La conférence internationale de Dakar s’est ouverte, ce jeudi 30 mai 2024 à l’UCAD en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Abdourahmane Diouf.
La conférence se veut un forum de discussion sur des sujets qui concernent le développement de l’Afrique. Le monde est en mutation sur le plan économique, géopolitique, climatique. Ce qui entraîne des négociations pour la mise en place d’un nouvel ordre mondial sur fond de transition du leadership politique international. « Ces négociations se font sur la base de données factuelles générées par la recherche. C’est pour cela que nous avons voulu jouer notre partition », soutient le Recteur.
L’initiative par d’un constat sur le fait que la plupart de la recherche qui se fait en science et dans l’innovation a lieu dans les pays du Nord. C’est là aussi que se tiennent les conférences et autres rencontres de partage et discussion des résultats de ces recherches. « Nous avons voulu donner une voix à l’Afrique ».
L’occasion a été saisie par le ministre pour rappeler que son département ne se limite pas uniquement à l’enseignement supérieur. Il y a surtout la recherche et l’innovation. « Le ministère accorde une importance particulière à la recherche et à l’innovation et nous sommes prêts à les accompagner ».
Le thème de cette année porte sur la transition énergétique avec un accent particulier sur le genre. La transition énergétique, rappelle le Recteur, est devenue un enjeu de développement. Les grandes puissances essaient d’orienter l’énergie vers les ressources durables au moment où des pays en développement ont découvert des réserves importantes en pétrole et gaz. « Si les Africains ne se prononcent pas de façon très claire, avec des arguments scientifiques crédibles, leurs intérêts pourraient être marginalisés », avertit Pr Ahmadou Aly Mbaye, économiste. D’où la nécessité de donner plus de place aux pays en développement, généralement marginalisés dans les forums internationaux.
Sur ce point, le ministre se réjouit du fait que les universités aient compris les enjeux et tentent d’apporter des réponses aux questions de l’heure. « Il faut que nous parvenions à nous projeter sur l’avenir pour voir quel serait le sort du Sénégal en matière énergétique sur les 5, 10, 15 prochaines années et quel serait le rôle que les femmes pourraient y jouer », souligne Abdourahmane Diouf.
Ainsi, il espère que les résultats de la conférence parviendront assez rapidement au gouvernement avec des recommandations pour une mise en œuvre au bénéfice du Sénégal.