Pour le juge, il faut trouver un autre moyen que la détention pour ces personnalités publiques «épinglées » dans ces rapports. « Ce n’est pas parce que simplement on vous accuse d’avoir diverti dans votre comptabilité 20 ou 30 millions, qu’il faille vous priver de liberté. Les gens ont peut-être une garantie de représentation, des moyens de cautionnement, etc. », argumente M. Kandji.
De plus, l’ancien président de la Cour d’appel de Dakar, qui a scellé le sort de Khalifa Sall et de ses coprévenus dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar en août 2018, estime que la « rue » ne peut pas juger ces personnalités. « Si la rue réclame la mise en détention des gens plus ou moins épinglés, ça serait difficile. La mise en détention ne peut pas être une demande sociale. Ça fait mal et ce n’est pas bon. C’est un préjugement et donc ce ne serait plus la peine d’aller vers le juge si c’est une demande sociale. Il n’y aurait qu’à construire des prisons privées », a-t-il indiqué.
Le magistrat appelle, par ailleurs, les citoyens à faire confiance à la justice sénégalaise. « Faisons en sorte de nous faire mutuellement confiance et d’améliorer les choses. Il ne sert à rien de jeter le discrédit sur les institutions que nous avons. Moi, je pense que l’idéal c’est de leur donner les moyens de fonctionner et d’accomplir convenablement leurs missions », a déclaré Demba Kandji face au journaliste Oumar Gning.
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