Après Diomansy Kamara et Didier Drogba, Amara Traoré défend Nicolas Jackson. L’attaquant sénégalais des Blues est la cible de vives critiques pour son inefficacité devant les buts.
L’ancien buteur de Gueugnon, auteur de 24 réalisations lors de la montée en Ligue 1 des Forgerons en 1995, s’en désole d’autant que, relève-t-il, dans un entretien accordé au journal spécialisé Stade, le Lion, arrivé en provenance de Villarreal, en juin 2023, pour une durée de huit ans (2031) contre un montant de 37 millions d’euros, dispose d’une marge de progression.
Il explique : « L’histoire des grands buteurs découle d’un processus. De saison en saison, on améliore son ratio, son nombre de buts avant d’acquérir cet instinct, ce truc qui te permet de bonifier tous les ballons qui te parviennent dans la zone de vérité. De Jules Bocandé, en passant par Mamadou Niang, Papiss Cissé, tous ont eu cette trajectoire linéaire avant d’exploser les compteurs : 11 buts par saison, après 13, ainsi de suite jusqu’à arrivée à son apogée », souligne l’ancien entraîneurs des Lions du Sénégal de 2009 à 2012.
Pour étayer sa thèse, Amara Traoré rappelle le parcours de Habib Diallo dans le championnat français. « Il a effectué plusieurs saisons à Metz et trois à Strasbourg avant d’inscrire la bagatelle de 20 buts en Ligue 1 française. C’est le processus dont je parlais qui est le moteur dans l’acquisition de cet instinct de buteur », argumente-t-il.
L’ancien international sénégalais de conclure : « Les gens sont impatients avec Jackson car il joue dans un très grand club dont l’exigence de résultats prime sur tout. Il me rappelle Drogba, qui évoluait sur le côté avant d’être recentré. L’attaque sénégalais a besoin de prendre ses repères dans son nouveau poste de fixateur, dos au but, avant de développer son instincts de buteur. Je suis d’avis qu’avec le temps, il va s’installer de manière progressive dans son nouveau rôle car c’est un cycle qui arrive à terme. »