Le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, Genève (DCAF) en partenariat avec l’EUCAP Sahel Mali, en commemoration de la Journée Internationale des Femmes au Mali, édition 2024, a organisé ce jeudi 07 mars 2024, à l’école maintien de paix Aliou Blondin Beye, un atelier de formation dénommé « Café citoyen ». Les travaux de ce présent atelier étaient dirigés par Maya Sverdrup, cheffe de mission EUCAP Sahel Mali accompagnée par Mme Diallo Dramé Safiatou, représentante du Dcaf non moins présidente de la cellule genre au sein du Dcaf.
Fêter le 08 mars, journée des femmes, est une bonne initiative, mais faire fêter les femmes elles-mêmes leur journée donne plus davantage, c’est qui a été compris cette année au Mali par le Centre pour la Gouvernance du secteur de la sécurité et ses partenaires en fêtant cette journée sur « Femme et Sécurité ». L’objectif, est pour les femmes maliennes, de connaître leur rôle dans la situation de crise au Mali. Comment mieux intégrer et maintenir les femmes au sein des FSI (forces de sécurité intérieure) ? Pourquoi elles sont nécessaires au sein de cette force ? Comment elles ont un réel impact ? et que faut-il faire pour une meilleure capitalisation des acquis ? Telles étaient les problématiques pour animer cette journée d’échange et de partage. Au cours de cette demie journée, 4 pénalistes des points focaux genre FSI ont répondu ces différentes questions avant de laisser place aux participants pour leurs contributions.
Cet atelier, selon la représentante du Dcaf, est une opportunité pour les femmes pour relever le défi de la violence et de l’insécurité auxquels elles sont confrontées marqué par leur faible participation aux questions de paix et de sécurité. Poursuivant ses propos, avant de rappeler que le Dcaf est engagé dans la gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité en soutien aux initiatives des États, Safiatou Dramé a souligné que cet événement illustre la continuité dans les nombreuses actions par lesquelles, le gouvernement du Mali, deploie les forces armées et de sécurité pour l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire en assurant progressivement une meilleure représentativité des femmes au sein de ces forces. Malgré les nombreux défis liés à la prise en compte au genre au sein des FDS, dit-elle, des opportunités existent et des progrès sont progressivement réalisés. Parmi ces opportunités Diallo Dramé Safiatou a cité : l’existence d’une volonté politique accrue de faire avancer la prise en compte du genre, la disponibilité des partenaires à appuyer les FDS dans les processus, le changement positif de la perception à l’égard des FDS ou il y’a plus en plus une motivation des femmes et des filles à intégrer les forces armées et l’existence du PAN sur la mise en œuvre de la résolution 1325. Au terme de son allocution, elle a mentionné que des conditions doivent être créés pour permettre aux femmes en uniformes de dépasser les stéréotypes pour déployer leurs talents dans tous les domaines y compris le commandement, la planification et la stratégie, le combat, l’artillerie, le pilotage ou encore la gestion des informations sensibles.
Pour sa part, la cheffe de mission EUCAP Sahel Mali, sans lésiné sur la parole, a d’abord remercié la présence des uns et les autres à cet grand événement. Ensuite, elle a souligné que les femmes jouent un rôle important dans la crise d’un pays, c’est pourquoi leurs voix sont attendues et à travers cette rencontre. La célébration de 08 mars, journée internationale des femmes, est une occasion pour regrouper les femmes en un même lieu 《nous n’allons pas rater cette occasion pour faire venir les femmes en ce qui les sont le droit 》, a-t-elle poursuivi avant d’ajouter qu’il serait important de créer un environnement sûr où tout le monde peut ouvertement partager ses idées. Maya Sverdrup, au terme de son allocution, a invité les femmes à se promouvoir et chercher à s’intéresser aux questions de paix et de sécurité.
Youba Doumbia/Malitribune.com.