Disparu des radars pour des raisons médicales – dont le commun des mortels ignore encore la nature et la portée -, le PM de la rectification, Choguel Maïga, est de retour aux affaires depuis la semaine dernière. Loin d’être au top de sa forme, il était devant la presse le 22 février, notamment dans l’émission Mali kura Taasira de l’ORTM, une tribune réservée aux membres du Gouvernement et aux autorités de la Transition pour se prononcer sur les grands axes de leur département. Quid alors du bilan de Choguel à la Primature ? S’il est admis de noter une nette amélioration au plan sécuritaire, l’attelage gouvernemental peine manifestement à convaincre par des résultats tangibles quant aux autres axes de la lettre de cadrage du président de la Transition : la bonne gouvernance, la réduction des charges de l’Etat et l’organisation des élections libres et transparentes devant sanctionner la transition. C’est dans ce contexte que le PM Choguel a fait face au parterre de journalistes conviés, le jeudi 22 février 2024, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB).
Et comme à son habitude, le PM a planté le décor par des règlements de compte, en laissant entendre que tous ceux avaient enterré ce monsieur et qui s’attendaient à ce qu’on leur appelle pour des cérémonies funéraires. En revanche, il a pratiquement esquivé la quasi-totalité des sujets en rapport avec la crise énergétique ou encore l’élaboration d’un nouveau chronogramme électoral. Sur ces questions, le chef du gouvernement, celui-là même qui est censé diriger l’action gouvernementale, invite les Maliens à croire au génie du président de la Transition, qui en avait fait une priorité, selon ses explications. «Jusqu’à mon voyage sur le Niger, chaque semaine je parlais sur le problème d’électricité avec le président… Dans un avenir qui n’est pas loin, le Président va régler ce problème, faisons lui confiance», a expliqué le PM.
Comme quoi le chronogramme attendra, même si le PM admet qu’aujourd’hui nous pouvons faire les élections après que le problème des cartes biométrique est résolu et que le Mali exerce sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. En somme, comme pour la crise énergétique, Choguel s’en remet à la bonne foi du président de la transition ainsi que qu’à son génie de prendre la bonne décision. «Il parle très peu mais j’ai aucun doute de sa bonne volonté depuis la prise de Kidal… faisons lui confiance», a assuré le PM. Et d’ajouter que «ceux qui veulent qu’on se précipite à aller aux élections doivent se poser les bonnes questions à savoir, d’où nous venons, où nous allons ? ». Qualifié de mitigé par ses détracteurs, Choguel estime que la Transition promet des lendemains meilleurs pour le Mali et les Maliens.
Amidou Keita