Se dirige-t-on vers plus ou moins de démocratie en Afrique cette année ? C’est la grande question, alors que des élections nationales ou législatives doivent se dérouler dans 17 pays du continent.
Selon Fonteh Akum, directeur de l’Institut d’études de sécurité, il faudra particulièrement surveiller le Nigeria, où le président sortant ne se représentera pas. « Les élections nigérianes sont vraiment importantes parce qu’il s’agit de l’une des plus grandes économies du continent et que le Nigeria est confronté à des problèmes de sécurité. Mais aussi à cause la jeunesse nigériane, qui pourrait faire pencher la balance entre les grands partis dans un sens ou dans l’autre », assure Fonteh Akum.
Risque de violences
Pour l’Institut de recherche Economist Intelligence Unit, il existe un risque élevé de protestations politiques, de manifestations de masse et de grèves dans un certain nombre de pays. D’autant que les crises géopolitiques internationales, comme la guerre en Ukraine, et leurs conséquences économiques, vont continuer à peser sur le quotidien des populations en Afrique.
Alex Vines, du think thank londonien Chatham House, note que « les principales élections à surveiller sont celles du Nigeria, de l’Afrique du Sud, de la République démocratique du Congo et du Zimbabwe, avec des risques de violences dans certains de ces pays. »