À l’occasion de la traditionnelle présentation des vœux de nouvel an, le chef de l’État, colonel Assimi Goïta, s’est adressé à la nation, ce dimanche 31 décembre 2023, à la Télévision nationale du Mali.
Dans le Journal télévisé de 20h, le Président de la Transition a fait le point sur l’année écoulée et abordé également les perspectives de l’année 2024.
Pour lui, l’année qui vient de s’achever aura été celle des grands défis pour les autorités de la Transition, totalement dédiées à la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation.
Ensuite, le Président de la Transition indiquera que, les réformes sont engagées dans tous les domaines, particulièrement dans les secteurs de la justice, de la santé, de l’économie et des mines. « Toutes ces actions déterminantes pour l’avenir de notre pays ont été réalisées grâce à la résilience du peuple malien qui consent d’énormes sacrifices pour le retour de la paix, de la prospérité et le rétablissement de l’autorité de l’État », reconnaît d’abord le chef de l’État.
Toujours, dans le même discours à la nation, le Président Goïta n’a surtout pas oublié, les calvaires subis par la population à cause des coupures d’électricité intempestives de la Société Énergie du Mali (EDM-SA). Selon le Président, la situation est consécutive à plusieurs années de mauvaise gestion et de manque de vision pour le développement du secteur.
Conscientes de l’impérieuse nécessité d’atténuer les souffrances de cette population et de trouver des solutions pérennes à cette crise, enchaîne le chef de l’État, les autorités de la Transition ont initié des actions sur le court, moyen et long terme. « Ces actions concernent notamment l’accélération du renforcement des équipements de production et de transports, le financement d’opérations immédiates, les réformes et l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’énergie », souligne le locataire de Koulouba.
Concernant le combat contre la corruption, le vol à ciel ouvert, la délinquance financière, il déclare que plusieurs actions sont en cours pour bannir à jamais le fléau de la corruption au Mali, notamment dans les administrations publiques. « Toutes les personnes impliquées dans les actions de corruption répondront devant les instances judicaires », rappelle-t-il.
« La sécurité demeure prioritaire pour l’État »
Pour le colonel Assimi, la question sécuritaire et la reconquête de l’intégrité territoriale du pays, ont été et demeurent, au cœur des préoccupations du peuple malien. C’est ainsi qu’il a d’ailleurs salué l’engagement et la détermination des FAMa pour la bonne conduite de l’opération « Dougoukoloko », une opération qui a permis aux FAMa de rentrer à Kidal.
C’est pour cela, il invite la population au calme et à la modération. « Notre mission n’est pas achevée. Elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire sans exclusive aucune », rappelle le chef suprême des armées, avant de présenter ses condoléances, et formuler ses vœux de prompts rétablissements aux victimes civiles et militaires de la tragédie qui a été imposée au Mali.
Cette opération « Dougoukoloko » avait un seul objectif : le redéploiement des Forces armées sur toute l’étendue du territoire national suite au retrait de la Minusma.
Cependant, la lutte contre les Groupes armés terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays, rassure le président de la Transition, avant de marteler que « sur aucune portion du territoire national », il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidés d’attenter à nos terres et à la vie de nos populations.
Mais, s’agissant de la réconciliation nationale, il souligne que l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne feront pas partie de sujets de discussion ainsi que les trois principes qui sous-tendent l’action public du Mali. Car dit-il, l’objectif est de créer les conditions idoines pour que chaque Malienne et chaque Malien puissent s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’État.
Il annonce donc la mise en place d’un comité chargé de piloter un dialogue dans un délai d’un mois et devra déposer son rapport au plus tard en février 2024.
Hamissa Konaté
Source : ORTM