« Notre coeur, ce soir, est à Bethléem », a déclaré dimanche soir le pape François lors de la messe de Noël alors que les festivités dans la ville de Cisjordanie occupée sont assombries par la guerre entre Israël et le Hamas.
« Notre coeur, ce soir, est à Bethléem, où le prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde », a déclaré le pape argentin depuis la basilique Saint-Pierre, au Vatican.
Environ 6.500 fidèles, selon le Vatican, ont assisté à la messe présidée par le pape en présence de responsables religieux et du corps diplomatique tandis que des centaines d’autres l’ont suivie sur des écrans géants installés à l’extérieur, sur la place Saint-Pierre.
Haut-lieu du christianisme, la ville de Bethléem – où est né le Christ selon la tradition – a été désertée par les pèlerins cette année et a annulé la majorité des célébrations de Noël en raison de la guerre.
Dimanche midi, lors de la prière hebdomadaire de l’Angélus, le chef de l’Eglise catholique avait déjà évoqué le conflit dans la bande de Gaza où l’armée israélienne a intensifié dimanche ses bombardements dans le sud du territoire.
« Nous sommes proches de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre: pensons à la Palestine, à Israël, à l’Ukraine », a-t-il déclaré.
« Avec cette actualité, je pense qu’il est important d’entendre une voix pour nous dire: +s’il vous plaît, arrêtez la guerre, soyez plus pacifiques+. Nous sommes au XXIe siècle, c’est une chose affreuse », a confié à l’AFP Filipa Sousa, 20 ans, touriste originaire de Porto, qui a suivi la messe place Saint-Pierre.
Le jésuite argentin prononcera sa traditionnelle bénédiction « Urbi et Orbi » (« A la ville et au monde ») lundi à 12H00 (11H00 GMT), au cours de laquelle il se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.