Parmi les personnes visées, il y a quatre ministres sous le président IBK, un ancien directeur général de banque, quatre généraux bien en vue sous le régime renversé le 18 août 2020, cinq colonels et un opérateur économique, proches du défunt chef de l’Etat.
Ils sont anciens dignitaires, officiers généraux et officiers supérieurs, un directeur général de banque et un opérateur économique bien en cour sous le Mandé Mansa à être concernés par l’enquête foncière diligentée par le procureur général près la Cour suprême.
L’affaire a priori peut paraître banale. Mais les intéressés devraient se faire du souci, car c’est le procureur général près la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, qui a estimé nécessaire de voir clair dans les informations foncières se rapportant aux personnalités concernées qui ont occupé chacune naguère de hautes fonctions de l’Etat, dans un contexte de lutte acharnée contre l’enrichissement illicite et la délinquance financière.
Y a-t-il eu délit d’initié ou accumulation indue de parcelles ? Les personnalités visées ont-elles profité de leur position dominante à l’époque pour faire main basse sur le patrimoine foncier de l’Etat ? Y a-t-il des risques de blanchiment d’argent ou d’autres pratiques peu orthodoxes en lien avec le foncier ?
Toujours est-il que la décision de la justice de se renseigner sera tout au moins une occasion de fonder sa religion et celle du peuple. En toute impartialité.
La direction nationale du cadastre sera en tout cas l’épine dorsale de cette opération main propre. Saisi le 28 août 2023 par le Parquet général de la Cour suprême, le directeur national du cadastre a instruit, le 30 août 2023, soit deux jours après, les directeurs régionaux des domaines et du cadastre, “la réquisition à personne qualifiée en vue de la mise à disposition des informations foncières”.
On peut parier que quatre mois après la décision de réquisition, les enquêteurs sont déjà avancés dans leurs travaux tout en restant circonspects, la primeur de l’information étant réservée à la justice. Autrement dit, personne en dehors d’un cercle restreint n’en sait pas plus à l’heure actuelle sur les tenants et les aboutissants de l’enquête.
Mais une chose est sûre, parmi les personnes visées, il y a quatre ministres sous le président IBK, un ancien directeur général de banque, quatre généraux bien en vue sous le régime renversé le 18 août 2020, cinq colonels et un opérateur économique, proches du défunt chef de l’Etat.
Affaire à suivre…
El Hadj A.B. HAÏDARA