Reporters sans frontières a indiqué ce jeudi 14 décembre que 23 journalistes avaient été tués dans l’exercice de leur fonction en 2023. Malgré le conflit au Proche-Orient, c’est moins qu’en 2022.
« Le chiffre des journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions cette année, 45 au 1er décembre 2023, est le plus bas depuis 2002, malgré la situation au Proche-Orient », indique Reporters sans frontières ce jeudi 14 décembre 2023. Le bilan est moins lourd que celui de 2022, année au cours de laquelle 61 journalistes avaient été tués dans le cadre de leur métier.
« La diminution progressive du nombre de tués dans le cadre de leurs fonctions ces cinq dernières années s’explique en partie par un renforcement de la sécurité des journalistes et la fin des pics meurtriers en Irak et en Syrie, où près de 600 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions entre 2003 et 2022 », poursuit Reporters sans Frontières.
17 tués dans le conflit entre Israël et le Hamas
Ce bilan annule est en baisse alors que le conflit à Gaza, qui a éclaté à la suite des attaques menées par le Hamas le 7 octobre, est considérée comme une « tragédie » par RSF.
« À Gaza, les journalistes paient un lourd tribut parmi les civils », regrette Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. « Nous constatons que le nombre des journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions y est très élevé : 13 au moins pour un minuscule territoire ». Si l’on ajoute les journalistes tués ailleurs dans la région, le bilan du conflit atteint 17 tués.
521 journalistes emprisonnés
Par ailleurs « 521 professionnels des médias commenceront l’année 2024 derrière les barreaux », complète RSF. « Ils étaient 569 en 2 022 ».
« Cette année encore, la Chine reste la plus grande prison du monde pour les journalistes », explique l’organisation. Au total, 121 journalistes sont emprisonnés en Chine.