Dans certaines régions de la Chine, mourir célibataire n’est pas vu d’un bon œil. Cela crée de l’embarras pour les familles du disparu. Il faut absolument lui trouver une épouse, si c’est un homme.
L’épouse n’est autre que le cadavre d’une femme. Selon les érudits chinois, cette pratique à des racines millénaires.
Le premier mariage fantôme documenté remonte à la dynastie Shang
Elle remonte à l’époque de la dynastie Shang (1046-1600 av. J.-C.). Le premier exemple documenté de « mariage fantôme » est celui de Cao Chong, l’enfant prodige décédé à l’âge de 13 ans et la fille de Cao Cao, un chef de guerre.
Depuis cette époque, la pratique n’a jamais perdu de sa superbe. Aujourd’hui encore, la famille d’un défunt célibataire met tout en œuvre pour lui trouver une épouse-cadavre.
Le corps de l’épouse fantôme peut être vendu à 5.000 000 F CFA
Les deux sont enterrés ensemble, car selon la croyance, cela apporte bon augure et bien-être pour les deux familles. Cette pratique ancestrale a donné lieu à un business juteux.
En effet, les épouses-cadavres sont vendues à des prix exorbitants aux familles des défunts. Selon le site d’informations italien » La Repubblica », une épouse-cadavre peut être cédée à 66 000 yuans, soit un peu plus de 8 500 euros (plus de 5 000 000 F CFA).
Huang Jingchun, un universitaire de Shanghai, interrogé par le même média, indique que les ventes d’épouses-fantômes sont passées de 30 000 yuans il y a dix ans à près de 100 000 yuans aujourd’hui.
Les autorités chinoises veulent éliminer une fois pour toutes cette pratique à cause des activités criminelles qu’elle ne cesse de nourrir.
En effet, il n’est pas rare que des femmes soient tuées par des malfaiteurs dans l’optique de vendre leurs corps. Des tombes de femmes sont même profanées par des criminels afin de vendre leurs restes à des familles de défunts célibataires.