Ousmane Sonko aurait reçu une grosse somme d’argent de bailleurs qui étaient intéressés par une remise en cause d’accords et de contrats sur l’exploitation du pétrole et du gaz du Sénégal. L’information donnée par le député Matar Diop a été réitérée par le journaliste Cheikh Yérim Seck.
Une accusation grave, selon Alassane Seck, qui évoque également le contexte politique actuel. Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains estime que la justice doit s’autosaisir pour tirer cette affaire au clair.
« Ce sont des accusations très graves, mais je pense que le contexte se prête beaucoup à des manipulations, à des accusations. C’est vrai qu’il faudra faire la part des choses. Il faudra être très prudent dans le propos, dans la démarche. C’est vrai que dans des cas comme ça, la justice devrait se saisir. Le procureur, qui a le devoir de poursuite, doit faire une enquête pour qu’on puisse savoir. Mais, en tout cas, il ne faudrait pas oublier qu’au Sénégal, la manipulation est maître d’ordre, surtout au niveau du champ politique. Ça, il faut le constater, il faut le regretter » rappelle-t-il sur iRadio.
Cependant, même si Ousmane Sonko est en prison et qu’il est dans une mauvaise posture, ajoute Alassane Seck, « on devrait être très prudents dans la démarche, en attendant que les choses se passent. En tout cas, le contexte se prête à beaucoup de manipulations, beaucoup de choses qui ne sont pas toujours nettes. Il y a beaucoup de choses qui sont de la part des politiciens, ce n’est pas étonnant. C’est le contexte préélectoral qui fait qu’aujourd’hui, tout est possible. Donc, il faudra quand même qu’on ne s’en batte pas pour toutes mesures et attendre que la justice éclaire nos lanternes », préconise le président de la Ligue sénégalaise des droits humains.