Le ministre saoudien de l’Energie s’est dit « absolument » opposé à un accord portant sur la sortie des énergies fossiles à la COP28, donnant le ton des difficiles négociations qui se déroulent à Dubaï.
« Sortie » ou « réduction » du pétrole, gaz et charbon sont au coeur d’âpres discussions à la COP28, et les deux options figurent pour l’instant dans la première ébauche du texte majeur dont doit accoucher la conférence, sous la forme d’un « bilan mondial » de l’Accord de Paris de 2015.
Mais le prince Abdelaziz ben Salmane a affirmé que son pays, premier exportateur de pétrole au monde, n’était « absolument pas d’accord », dans une interview donnée à Ryad à Bloomerg, diffusée lundi.
« Et je vous assure que personne – je parle des gouvernements – n’y croit ».
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a insisté la semaine dernière sur le fait que « la limite de 1,5°C est tenable uniquement si nous finissons par arrêter de brûler tous les combustibles fossiles ».
Mais le prince Abdulaziz a déclaré : « Je voudrais lancer un défi à tous ceux qui… disent publiquement que nous devons (sortir des énergies fossiles), je vous donnerai leur nom et leur numéro, appelez-les et demandez-leur comment ils comptent s’y prendre ».
« S’ils pensent qu’il s’agit d’une question de morale supérieure, c’est fantastique. Qu’ils le fassent eux-mêmes. Et nous verrons ce qu’ils sont capables de faire ».
La Chine et la Russie sont également opposées à toute mention des énergies fossiles dans le texte.