L’ouvrage de notre consœur Kada Tandina intitulé : «Larmes invisibles» a été présenté et mis en vente, le samedi 18 novembre 2023. C’était à la Bibliothèque nationale, sous le parrainage du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
La cérémonie de présentation a regroupé un public de haut niveau, composé de représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, celui du Transport et des Infrastructures, et celui de l’Energie et de l’Eau, de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, de l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahmoud Ben Katra et plusieurs autres amoureux du livre.
Édité par Figuira éditions sous la houlette de la dynamique Mme Niaré Fatoumata Kéïta, l’œuvre de Mme Kada Tandina a bénéficié du soutien de la Coopération suisse, représentée par son point focal à Bamako, Arouna Bagayoko. Ce dernier n’a pas tari d’éloge à l’endroit de Kada Tandina. Il dit ne pas se tromper en accompagnant la production de cet ouvrage qui témoigne à la fois de l’engagement de l’écrivaine et de la gent féminine dans le développement de la culture. «La lecture est un vecteur important dans le développement humain. Les ‘’Larmes invisibles’’ contribuera sans doute à la promotion de la lecture et de la culture», a-t-il déclaré.
Abondant dans le même sens, Moussa Mara a apprécié le dynamisme de la jeune dame qui vient de signer son entrée dans le monde littéraire, de la plus belle manière et au bon moment. Il a aussi insisté sur la nécessité de l’accompagner et de soutenir la production livresque. L’ancien Premier ministre, estime que le secteur du livre est marginalisé, et souffre de manque de ressources. Selon lui, «la culture est l’identité d’un peuple à travers laquelle il consolide sa racine. Il est nécessaire de soutenir la création et la créativité pour que le Mali devienne un pays de culture».
Mme Niaré Fatoumata Keita, Directrice de Figuira éditions, a déclaré que l’objectif de la cérémonie est de fêter le livre, fêter le savoir et l’intelligence. En éditant ce recueil de nouvelles, Figuira éditions honore son engage à promouvoir la littérature africaine, à accompagner les écrivains, et à faciliter la production et le rayonnement du livre et son auteur en les rapprochant des lecteurs, à travers des événements culturels organisés au sein des écoles, des communes.
L’intelligence est féminine
Des journalistes comme Doussou Koné du quotidien national, Modibo Fofana de Mali24 et l’ancien ministre Ben Katra ont tous témoigné de l’engagement, de l’humilité de Kada Tandina
Le chef de cabinet du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, parrain de l’événement a, au nom de sa cheffe, félicité l’héroïne du jour, pour son œuvre qui est une preuve illustrative de l’intelligence et sa capacité à exceller dans un domaine à dominance masculine. «On a beaucoup d’écrivains célèbres, mais la gent féminine commence à s’exprimer. Et c’est un signe d’autonomisation de la femme, car l’intelligence est féminine», enchaîne-t-il.
Enseignante, journaliste, Kada Tandina vient de s’adjuger le titre de femme de lettres qu’elle rêvait depuis son jeune âge. Le titre «Larmes invisibles» fait référence à la souffrance et à la marginalisation qui sont les maîtres-mots de la société contemporaine. Les «Larmes» sont l’indice de la blessure morale et physique. Lorsqu’elles sont « invisibles », il est difficile de les essuyer. Qui verse ces « Larmes invisibles » ? Comment vivent-ils ? Comment la société agit à leur égard ?
Ce sont des sujets traités par l’autreure dans ce recueil de nouvelles d’une cinquantaine de pages, divisée en deux chapitres. Le premier chapitre traite de la situation des enfants mendiants, un phénomène qui viole le droit des enfants et les prive de protection, de l’éducation en compromettant leur avenir. Dans le second chapitre l’auteure s’inspire de la situation des femmes au foyer. «Princesse chez ses parents, le foyer la transforme en esclave. C’est elle qui doit subir dans la soumission. Beaucoup de ces femmes sous le poids de la tradition, sont réduites au silence et souffrent dans l’indifférence totale. Si Camara Laye avait sa mère pour essuyer ses larmes, nous avons Kada Tandina qui a essuyé les nôtres et les a transformées en peinture pour dépeindre la société contemporaine dans un chef d’œuvre «Larmes invisibles», en vente dans les librairies à 3000 FCFA unité.
Broulaye Koné et Rokia Coulibaly, Stagiaires