Le Premier ministre nigérien Lamine Zeine Ali Mahaman a participé le samedi 11 novembre dernier au sommet Arabie saoudite-Afrique à Riyad. Dans le discours prononcé à l’occasion, l’autorité a évoqué le coup de force du 26 juillet dernier.
Pour lui, ce putsch est intervenu suite à la détérioration continue de la situation sécuritaire et à la mauvaise gouvernance économique du régime déchu.
Le régime déchu « insultait nos voisins »
« L’option prise par notre pays pour lutter contre le terrorisme était loin d’être appropriée. Sur le plan de la gouvernance, les ressources du pays étaient accaparées par un groupuscule qui détournait allègrement les deniers publics sans être inquiété. En même temps, l’équipe mettait en péril nos alliances étrangères, insultait nos voisins. Ce qui mettait dans une insécurité totale notre peuple » a déclaré M. Ali Mahaman. Il regrette que les institutions sous-régionales n’aient vraiment pas cherché à comprendre la situation avant d’imposer au Niger, « avec effet immédiat », des sanctions pour le moins, « illégales, injustes et inhumaines », « sous l’influence de la France ».
Il a ensuite rappelé la menace militaire brandie par la Cedeao pour rétablir l’ordre constitutionnel dans son pays.
Le Tchad a fait « échec aux velléités d’agression de la Cedeao »
Ce projet n’a pas abouti, grâce au Tchad, a-t-il révélé. N’Djamena se serait » clairement engagé du côté de la paix en faisant échec aux velléités d’agression de la Cedeao » contre le Niger. Lamine Zeine Ali Mahaman, a d’ailleurs remercié le Tchad pour avoir pris une telle décision. Il a aussi salué le Mali et le Burkina Faso, qui ont « facilité l’approvisionnement du Niger via leurs corridors ».