Boubacar Sidigh Talet Ali, membre du Conseil national de transition, a protesté dans une lettre contre la décision de sa suspension pendant un mois pour « absences non justifiées lors des travaux des commissions et des séances plénières de la session d’octobre 2023. Il a qualifié cette décision «d’arbitraire et d’illégale » avant d’annoncer sa démission définitive de l’organe législatif.
Le 23 octobre 2023, le président du conseil national de transition, le col Malick Diaw a pris une décision interdisant Mohamed Ag Intalla, Mohamed Ali Ag Mattahel, Akli Iknan Ag Souleymane et Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali de « participer aux activités » du CNT pendant un mois. Au Motif qu’ils ont observé plusieurs absences non justifiées lors des travaux des commissions et des séances plénières de la session d’octobre 2023 du conseil national de transition ».
Quelques jours après, le conseiller Boubacar Sidigh Talet Ali dénonce « une suspension arbitraire et illégale ». Une correspondance adressée au président de l’organe législatif de transition, il exprime sa profonde préoccupation par rapport à la décision de sa suspension récente aux fonctions de membre du Conseil National de Transition (CNT).
« Je crois fermement que cette suspension est arbitraire et illégale », a répété Boubacar Sidigh Sidi Ali qui, en représailles de sa suspension, a rendu définitivement sa démission de l’institution. Il justifie cette décision en indiquant que l‘institution législatif de la transition a pris sa décision sans préavis, ni justification valable, et sans qu’il n’ait été informé d’une enquête ou d’une procédure disciplinaire en cours. Toujours en dénonçant une violation du règlement intérieur du CNT et les lois du travail en vigueur, Boubacar Sidigh Talet Ali a joint à cette lettre une autorisation d’absence qui était en cours de validité jusqu’au 20 octobre 2023. Dans ladite autorisation signée par le premier vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaoune, il est bien précisé que « une autorisation d’absence de 19 jours est accordée à Monsieur Boubacar Sidigh Talet Ali, membre du conseil national de transition, à se rendre au Gabon à la date du 2 octobre 2023 et le retour prévu 20 octobre 2023 ». En principe, ce membre du CNT devait reprendre le travail au lendemain de retour au Mali. Mais, les jours 21 et 22 octobre étant fériés, il a estimé qu’il devait reprendre service le lundi 23 octobre 2023, date à laquelle il a vu la décision de sa suspension sur les réseaux sociaux.
«Cette suspension a un impact négatif sur ma réputation et sur la communauté que je représente. Je vous informe que la décision de ma suspension ne m’a jamais été notifiée et je n’ai eu écho qu’à travers les réseaux sociaux », a souligné le désormais ex-membre de l’organe législatif de transition. Poursuivant que la suspension d’un membre du CNT est une sanction interne à l’institution selon la législation de travail en vigueur dans le monde, mais ne doit être publiée sous aucun prétexte. En bref, l’auteur de la lettre qualifie de la décision du président Malick Diaw d’une «tentative d’humiliation de son honorable personne » et rend définitivement le tablier.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net