Le président de la Fifa a tranché. Pour Gianni Infantino, la 22e édition du tournoi, disputée du 20 novembre au 18 décembre au Qatar, a été la meilleure de la compétition quadriennale. Morceaux choisis auprès de nos confrères de Footmercato.
Au cours d’une conférence de presse de clôture de la Coupe du monde, le président de l’instance dirigeante du football mondial a été on ne peut plus clair. Aux dires de Gianni Infantino, le premier coup de chapeau revient surtout aux organisateurs de ce Mondial avec son « pouvoir fédérateur ». Mieux, il ajoute qu’il s’agit de «la meilleure de tous les temps ». Parmi les raisons qui le laissent penser à une réussite sportive, le dirigeant italo-suisse évoque notamment l’arbitrage, pourtant souvent contesté par plusieurs acteurs durant la compétition : « le temps additionnel était plus long que d’habitude. Un match dure 90 minutes mais il y a beaucoup d’arrêts de jeu, en moyenne dix minutes de temps additionnel par match. Cela veut dire qu’un match dure 59 minutes en temps effectif, et c’est quelque chose de très effectif », rapportent nos confrères de Footmercato avant d’indiquer que le président a salué l’état d’esprit des joueurs, avec « très peu de simulations, très peu de cartons jaunes et rouges ». Si le nombre d’expulsions a largement baissé depuis 2010 (4 en 2018 et 2022 – ce dernier peut encore changer avec les petites et grandes finales, contre 10 en 2014 et 17 en 2010), c’est moins le cas pour les avertissements, avec déjà 213 biscottes distribuées (dont 17 lors du match entre Pays-Bas et l’Argentine en quarts de finale)
Le président de la Fifa est également revenu sur la polémique entourant le brassard One Love, dédié à la défense des droits de la communauté LGBTQI+, finalement écarté par l’instance. Une décision critiquée par le Danemark et l’Allemagne dont des représentants n’ont pas hésité à protester de maintes manières dans les stades qatariens. «La Fifa est une organisation avec 211 pays membres. Beaucoup de préoccupations ont été émises. Nous devons nous occuper de tous les avis», a expliqué Infantino, avant de poursuivre sur la place des revendications dans ce rendez-vous planétaire. «Nous devons des valeurs, des droits humains, de tous et de toutes. Tous les supporters venus au stade et ceux qui regardent, les milliards de supporters devant la télévision. Tout le monde a ses propres problèmes. Les supporters veulent penser 90 ou 120 minutes sans penser à autre chose qu’au foot. Nous sommes responsables de donner cette émotion. Entre les compétitions, chacun est libre d’exprimer ses avis librement.»
Autre sujet qui avait fait grand bruit quelques semaines avant le coup d’envoi de la Coupe du monde : les nombreux décès des travailleurs étrangers pour la construction des stades. Une enquête révélée par le Guardian avait affirmé la mort de plus 6 500 personnes dans ces chantiers, avant que cette statistique ne soit démentie, non seulement par le Qatar lui-même mais aussi par l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui devrait se reposer sur ce tournoi pour améliorer leurs conditions de vie et de travail : « chaque personne décédée est une personne de trop, c’est une tragédie pour les familles, pour nous. Les chiffres mentionnés sont différents. Trois personnes sont décédées dans la construction du stade. Les 300 ou 400 personnes décédées sont sur des constructions (autres que les stades, ndlr) depuis plusieurs années, depuis 2014. Il faut être précis sur les chiffres donnés et la manière dont nous les mentionnons. Nous sommes proches d’un accord avec l’OIT pour nous assurer que nous pouvons utiliser la Coupe du monde pour que la vie des humains soit meilleure »
A C.