La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants à l’imam Mahmoud Dicko, (CMAS) décide d’organiser une marche pacifique et patriotique le vendredi 13 octobre 2023 à Bamako pour demander « la mise en place d’une transition civile ». L’annonce a été faite par le Bureau exécutif national de la CMAS sur les réseaux sociaux.
La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants à l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) demande la mise en place d’une transition civile. Pour y parvenir, la CMAS appelle ses soutiens à une manifestation de rue le vendredi 13 octobre à Bamako à travers l’organisation d’une “marche pacifique et patriotique”. « Nous allons déposer dans les prochains jours une demande d’autorisation de la marche auprès du gouverneur de Bamako », a déclaré un responsable de la CMAS, contacté par mailweb.net.
L’annonce de cette manifestation intervient quelques jours seulement après que les autorités de la transition aient décidé de reporter la date de l’élection présidentielle pour des « raisons techniques ». La CMAS, dans un communiqué, a fustigé cette décision, qu’elle juge “unilatérale et qui renvoie à une autre prorogation de la transition”. « Les autorités actuelles de la transition ont échoué à faire sortir le Mali de la transition, elles doivent céder la place à d’autres personnes », indique notre interlocuteur, qui insiste sur la nécessité de mettre en place une transition civile.
Cette marche de la CMAS, si elle est autorisée, sera la première manifestation organisée depuis l’annonce par le gouvernement de la transition du report des élections. Lequel d’ailleurs a été dénoncé par la quasi-totalité des formations politiques du pays. Elle sera également un test grandeur nature pour les autorités qui seront confrontées à la toute première manifestation de rue contre la transition et donnera une indication sur la capacité de mobilisation des opposants. Car jusqu’ici, les maliens semblent accepter la gestion du pays par le pouvoir en place.
La CMAS est l’un des fondateurs de la troïka à l’origine de la création du M5-Rfp. Son parrain, l’Imam Mahmoud Dicko, qui a depuis pris ses distances vis-à-vis du pouvoir actuel, était l’une des figures de proue de la contestation contre le régime d’IBK, qui a fini par être renversé par un coup d’Etat militaire.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net