Mardi 5 septembre, le tribunal de grande instance de Mbour avait condamné à six mois avec sursis Mame Boury Senghor, Mbayang Ngom, Bineta Thiongane et Fatima Nguirane, coupables de diffusion d’images à caractère pornographique. Leurs victimes ? Rokhaya Ndom et Khady Cissé dont les époux, des émigrés établis en Italie, avaient partagé «par erreur» leurs sextapes avec les mises en cause.
Les plaignantes résident à Mbour. Comme les quatre dames condamnées, elles sont originaires du village de Sédo Sébé, dans la région de Matam.
Cette affaire a connu ce mardi un deuxième procès devant le tribunal de Mbour. À la barre, deux membres d’une même famille ayant reçu et partagé les contenus incriminés. Il s’agit de Maty T. et Aïssatou T.
La première se réclame amie intime de l’une de ses victimes, Khady Cissé. Elle a reconnu devant le tribunal avoir partagé les images en question avec Aïssatou T. et avec son époux avant de les balancer dans un groupe WhatsApp. La seconde est également passé aux aveux, admettant avoir reçu et à son tour fait circuler les sextapes.
L’Observateur, qui est revenu ce mercredi sur cette affaire, deux semaines après l’avoir révélée, rapporte que le président du tribunal a signalé que ce scandale a conduit à une vague d’arrestations entre Saint-Louis et Matam où les vidéos ont largement circulé. Le juge d’ajouter que même des mineurs ont été mis en prison pour avoir contribué à salir la réputation des deux victimes en partageant leurs images compromettantes.
Sermonnées par le procureur, Aïssatou T. et Maty T. ont présenté leurs excuses et demandé la clémence du tribunal. Lequel rend son verdict mardi prochain.