Les travailleurs du CHU Gabriel Touré ont organisé un sit-in, ce vendredi 25 août. De 8h à 10h, dans l’enceinte de l’hôpital, ils ont dénoncé des « prélèvements illégaux » sur leur salaire. Une atteinte grave, selon les manifestants, à l’exercice légal du droit de grève au Mali.
« Le Directeur général a versé notre sauce », a alerté Djimé Kanté, membre du syndicat de l’hôpital Gabriel Touré. « Le directeur a touché à notre dignité, à notre salaire », a ajouté le syndicaliste. Certains collègues, selon lui, ont vu leur salaire imputé à hauteur de 75 000 FCFA. Aux dires de Djimé Kanté, on aurait pu éviter d’en arriver à ses extrêmes, si le Directeur général Abdoulaye Sanogo n’avait pas mis en veille, depuis son arrivée, le cadre de concertation avec le syndicat. « Il n’aura plus de dialogue tant que les montants prélevés ne seront pas restitués », a indiqué le syndicaliste Kanté.
Selon les manifestants, certains travailleurs ont vu leur salaire imputé alors qu’ils étaient en congé annuel. D’autres en congé maladie étaient également frappés par la mesure prise contre les grévistes. « On aurait pu comprendre la décision du Directeur, s’il avait réagi au préavis de grève comme la loi le lui recommande », a affirmé Dr Loséni Bengaly, le premier à prendre la parole devant ses collègues. Ailleurs, explique le syndicaliste, ils sont à deux ans de grève sans suspension de salaire. « Au CHU Gabriel Touré, on n’a donc pas le droit de grève ? », s’est-il interrogé devant ses collègues.
Mamadou TOGOLA:/maliweb.net