Mohamed Chérif Haidara est dans la tourmente depuis l’annulation du récépissé modifié du CSDM (Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne) établi en son nom. Annulation prononcée par la Section Administrative de la Cour Suprême, sur plainte de Baidy Dramé qui se battait depuis des années pour mettre fin à cette usurpation portant atteinte aux activités au sein du vrai CSDM. Et depuis, c’est la désillusion pour l’homme qui ne sait plus à quel saint se vouer. Habitué des grands discours, Mohamed Chérif Haidara semble en effet ces derniers temps avoir perdu son latin.
Le Bureau national du Conseil supérieur de la Diaspora malienne, conduit par Baidy Dramé avait déposé une plainte auprès de la Section Administrative de la Cour Suprême du Mali pour dénoncer la modification du récépissé du CSDM au nom de Mohamed Chérif Haïdara. Après une longue attente, le verdict est tombé le 13 juillet dernier, annulant ce récépissé modifié délivré par le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le 22 février 2016, soit quelques mois après la création du CSDM en septembre 2015. Le document avait jusqu’ici permis à l’homme de créer la zizanie et la division au sein des Maliens de la diaspora.
Baidy Dramé s’est bien réjoui de cette victoire dans un communiqué comme étant « le fruit d’un combat collectif contre un seul homme, qui durant plusieurs années, a porté atteinte aux intérêts de la diaspora malienne en confisquant sa voix à de nombreuses occasions et en s’arrogeant des privilèges indus du fait du titre qu’il a usurpé ». Le sieur Mohamed Chérif Haidara qui indique n’avoir pas été associé à la procédure ayant donné lieu à la décision rendue par la Section Administrative de la Cour Suprême, serait dans des démarches d’exercer des recours tendant à la rétractation de cette décision.
Toujours à propos de ladite décision, il avait fait savoir que cela était un non-événement pour lui, déclarant sur une télé privée de la place que son ennemi était plutôt le HCME (Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur), dirigé par M. Habib Sylla, un homme dont les qualités et les compétences n’ont jamais été mises en cause par les Maliens de la diaspora. Celui-là même qui, à la tête d’une forte délégation des vrais Maliens de la diaspora, a été reçu par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, le jeudi 17 août 2023, en compagnie de Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l’Extérieur.
” Nous sommes venus témoigner notre reconnaissance à Son Excellence le Colonel Assimi Goita, lui notifier notre soutien inconditionnel”, a indiqué M. Habib Sylla. Il ajoutera que les Maliens établis à l’Extérieur se réjouissent de leurs conditions depuis leur pays de résidence et demeurent confiants sur le plan sécuritaire. ” L’opportunité nous est donnée aujourd’hui de féliciter le Président de la Transition pour l’amélioration de la situation sécuritaire de notre pays, et aussi de la paix sociale qui règne de nos jours dans notre patrie”, s’est réjoui M. Sylla, Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur.
Lors de cette rencontre avec le Chef de l’État, la délégation de la diaspora malienne menée par Habib Sylla a également remercié le Président Goïta pour la satisfaction de certaines de leurs revendications, dont les questions de la carte NINA, l’introduction de la carte biométrique… Elle a en outre manifesté toute sa joie quant à la promulgation de la nouvelle Constitution qui, dans ses articles 96 et 97, permet aux Maliens de l’extérieur d’être à l’Assemblée Nationale et au Sénat. ” Le Président a sollicité notre participation active au développement du pays, au regard de nos compétences. Nous lui avons rassuré de notre implication, car nous disposons aussi de partenaires dans ce sens”, a rassuré Habib Sylla.
Il faut souligner que cette audience faisait suite à la cérémonie d’ouverture des Etats Généraux de la Migration, un cadre privilégié de concertation avec les Maliens de l’Extérieur, dont le thème retenu cette année est : « Mobilités humaines, facteurs d’intégration, de développement et d’enrichissement culturel : quelle contribution des Maliens établis à l’extérieur à la refondation de l’État ? ». Un thème qui, selon le ministre Mossa Ag Attaher, répond à une forte recommandation des Maliens exprimée lors des Assises Nationales de la Refondation et soutenue par l’expression de la volonté du Président de la Transition de mettre les Maliens de l’Extérieur au cœur de l’action nationale.
Justement, à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Mohamed Chérif Haidara ne représentait que l’ombre de lui-même. Les Etats Généraux de la Migration et Cadre de Concertation avec les Maliens établis à l’extérieur se tiennent dans un contexte où la migration est au cœur de la politique de l’Etat malien destinée à faire de notre diaspora, un des leviers du développement économique social et culturel du pays. Selon le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, ces états généraux offrent l’occasion de mener des échanges féconds entre Maliens de l’intérieur et ceux établis à l’extérieur pour explorer les voies et moyens d’instaurer une gouvernance durable des migrations.
« La tenue de ces Etats généraux témoigne du fort engagement politique du Mali qui se justifie par la dimension historique de la migration, son ancrage social et sa portée économique et politique. En effet, de par sa situation géographique, ses fortes traditions et sa culture, le Mali se distingue comme vous le savez comme pays de départ, de transit et de destination des migrants. De ce fait, il est naturellement au cœur des enjeux migratoires Sud-Sud et Sud-Nord ». Le Premier ministre a tenu à rappeler qu’en 2014, notre pays s’est doté d’une ambitieuse Politique Nationale de Migration (PONAM) et son plan d’action.
S’adressant aux Maliens de l’extérieur, le Premier ministre dira : « votre pays a la chance d’avoir une diaspora pleinement engagée dans les actions de développement et le soutien social aux familles. Vous êtes également la vitrine du pays et un vecteur pour le rayonnement du Mali dans vos pays d’accueil respectifs ». Et de donner l’assurance de la détermination du Gouvernement à poursuivre les réformes pour permettre à nos compatriotes de l’extérieur de jouer pleinement leur partition dans le développement économique, social et culturel du Mali.
La REDACTION
Source : NOTRE VOIE