– La rencontre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a lieu du 18 au 19 décembre en Guinée Bissau.
Il est « urgent » de rendre opérationnel la Force en attente de la Cédéao (FAC) car elle « peut être utilisée pour lutter contre le terrorisme et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans la région lorsqu’il est menacé », a souligné dimanche, le Général Biague Nan tam, chef d’état-major de la République de Guinée-Bissau et président du Comité des chefs d’état-major de la Cédéao.
Le Général Biague Nan tam a fait cette déclaration à Bissau lors de la session extraordinaire du Comité des chefs des opérations des états-majors des armées ouest-africaines, a indiqué dans un communiqué, dimanche, la Cédéao précisant que cette session extraordinaire se tient en prélude d’une réunion des ministres de la Défense de la Cédéao prévue le 19 décembre à Bissau.
Dans son allocution de bienvenue, l’Ambassadeur Abdel- Fatau Musah, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Commission de la Cédéao, représenté par le Pawoumothom Cyriaque Agnekethom, directeur du maintien de la paix et de la sécurité régionale, a souligné que la situation dans la région a atteint un stade inquiétant, où « il est nécessaire d’activer la Force en attente de la Cédéao pour lutter contre le terrorisme ».
La réunion des ministres de la Défense de la Cédéao qui aura lieu le lundi 19 décembre, devrait « proposer des options et des modalités pour le déploiement efficace de la Force en attente de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme et pour la restauration de l’ordre constitutionnel » dans les pays de l’Afrique de l’Ouest où des juntes militaires dirigent des transitions.
Le rapport de la réunion sera soumis à l’examen des chefs de la défense et aux chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao.
Pour rappel, c’est lors du 62e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation ouest-africaine tenu le 4 décembre dernier à Abuja au Nigéria, que les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont annoncé le vœu de créer une force régionale prête à intervenir non seulement contre le terrorisme mais aussi en cas de coup d’Etat.
Les attaques terroristes se multiplient au Sahel, en particulier au Mali et en ce moment où la menace s’étend, le Sahel a besoin d’urgence d’un sursaut collectif.
Le G5 Sahel, créé en 2014 pour coordonner l’action des autorités de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, n’a cessé d’être affaibli ces derniers mois.
Le retrait du Mali de certains contingents dont celle de la France, annoncé en mai dernier, a porté à cette organisation un coup presque fatal alors même que la coordination régionale reste le fondement indispensable d’une lutte efficace contre le terrorisme et pour le développement du Sahel.