Autrefois alliée du Niger, la France est désormais persona non grata dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où les militaires, qui ont pris le pouvoir, multiplient les déclarations agressives à l’encontre de Paris
Depuis le putsch qui a renversé le président légitime du Niger, Mohamed Bazoum, et propulsé des militaires à la tête du pays, les relations entre Niamey et Paris se dégradent. Autrefois alliée du Niger, la France est désormais persona non grata dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Les putschistes ne cessent d’adresser des reproches à l’Hexagone. Mais de quoi tiennent-ils la France responsable exactement ? 20 Minutes fait le point pour vous.
« A bas la France ! »
Dimanche, alors que s’organisait une démonstration de force des partisans du coup d’Etat au Niger, la France a été particulièrement prise pour cible. La foule lançait des « A bas la France, à bas la Cedeao ! », la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest qui a menacé d’intervenir militairement. Paris a affirmé appuyer « avec fermeté et détermination » les efforts de la Cedeao, estimant qu’il en allait « de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région ». Une position qui n’a pas apaisé les tensions grandissantes entre les putschistes et l’Hexagone.
Dimanche, le général Mohamed Toumba, numéro trois du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, qui a pris le pouvoir), a pris la parole devant la foule. Il a dénoncé ceux « qui sont tapis dans l’ombre » et qui « sont en train de manigancer la subversion » contre « la marche en avant du Niger ». « Nous sommes au courant de leur plan machiavélique », a-t-il prévenu.