L’Union africaine (UA) a condamné mercredi la « tentative de coup d’Etat » au Niger, où le président Mohamed Bazoum est retenu par des membres de la garde présidentielle, et appelé au « retour immédiat et sans conditions des militaires félons à leurs casernes ».
Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a condamné « fermement de tels agissements de la part de militaires agissant en totale trahison de leur devoir républicain », leur demandant « de cesser immédiatement » cette « inacceptable entreprise », dans un communiqué publié mercredi après-midi.
M. Moussa Faki a appelé « le peuple nigérien, tous ses frères en Afrique, en particulier la Cédéao, et dans le monde, de joindre leurs voix pour une condamnation unanime d’une telle tentative et pour un retour immédiat et sans conditions des militaires félons à leurs casernes ».
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné auparavant « avec la plus grande fermeté la tentative de prise du pouvoir par la force » en cours au Niger et appelé « les putschistes à libérer immédiatement et sans condition » le président Bazoum.
Le Niger, pays partenaire privilégié de la France dans le Sahel en proie à la violence jihadiste dans plusieurs parties de son territoire, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021.
L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’Etat.
Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre: le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mamadou Tandja. Sans compter les tentatives de putsch, nombreuses.