Le gouvernement a, récemment, réagi sur les conclusions des enquêtes de l’ONG Human Rights Watch relatives à des allégations de violations des droits de l’Homme durant la période comprise entre décembre 2022 et mars dernier.
En effet, par lettre en date du 26 juin 2023 transmise par l’ambassade du Mali à Washington, la directrice adjointe de la division Afrique de l’Organisation non gouvernementale internationale a saisi les ministères en charge de la Défense et de la Justice.
Ce, afin de requérir leurs observations sur les allégations de violations des droits de l’Homme qu’elle a rappelées à l’issue des enquêtes averties pendant la période sus évoquée et qui «impliqueraient les Forces armées maliennes (FAMa) et des soldats étrangers qui leurs sont associés». Des allégations « tendancieuses » que le gouvernement a énergiquement réfutées. D’abord, il regrette, une nouvelle fois, l’approche biaisée dans la collecte d’éléments mais aussi la légèreté dans le recouvrement des faits allégués et le déséquilibre dans les conclusions qui en coûteront.
Les autorités ont par ailleurs rappelé que, malgré l’environnement particulièrement difficile dans lequel elles évoluent, les FAMa s’emploient, en toutes circonstances, à accomplir leur devoir régalien de sécurisation du territoire et de protection des populations et des biens.
La mission de protection des populations maliennes, objet d’allégations tendancieuses, entretenues pour un dessein inavoué, concerne tous les citoyens, sans aucune exclusive, ont-t-elles précisées. Avant de réfuter énergiquement les allégations tendant à faire croire que les opérations de lutte contre le terrorisme donnent lieu à un ciblage ethnique. Mais aussi que ces opérations impacteraient, de manière indiscriminée, des populations civiles, particulièrement dans leur frange vulnérable.
Le gouvernement s’insurge particulièrement contre les graves accusations de « représailles contre les villageois » et de « punition collective » à leur rencontre et déplore la légèreté avec laquelle de telles allégations sont faites. Il observe en outre la persistance voire la recrudescence de ces allégations au moment où des avancées notables se sont réalisées tant dans le domaine sécuritaire que dans le cadre du processus politique de la Transition.
Le gouvernement a par ailleurs invité l’ONG « Human Rights Watch » à inscrire son œuvre de veille et de monitoring de la situation des droits de l’Homme dans une démarche impartiale, non biaisée, équilibrée et objective. Cela est d’autant plus important «qu’il serait utile, pour les défenseurs des droits de l’Homme, de s’interroger sur l’impact sur les populations civiles, sur le vivre ensemble et sur la cohésion nationale d’accusations non fondées dont la seule évocation sape les efforts de stabilisation du territoire», at-il indiqué.
Fidèle à ses traditions ancestrales humanistes et soucieux du respect de ses engagements internationaux, le gouvernement rappelle avoir toujours œuvré pour la promotion et la protection des droits de l’Homme. Enfin, il dit être ouvert à la poursuite du dialogue avec l’ensemble des partenaires qui œuvrent de bonne foi pour la défense et la promotion des droits de l’Homme.
Bembablin DOUMBIA