La collision, ce lundi 17 juillet, entre un bus et un véhicule militaire faisant un mort et 12 blessés a ravivé le débat sur les accidents notamment des compagnies de transport. Dans la foulée, un communiqué conjoint du ministère de la Sécurité et de la protection civile, et le ministère des Transports a été rendu public. Plusieurs mesures sont prises pour limiter le nombre de personnes tuées sur les routes.
Plusieurs causes d’accidents de compagnies de voyageurs ont été décelées. Selon le comité technique réuni à cet effet, au Mali, les accidents sur les voies interurbaines et internationales sont généralement dus à : la circulation des véhicules tard dans la nuit ; l’excès de vitesse ; l’installation anarchique de ralentisseurs de vitesse par les populations ; la non application des sanctions face aux violations du code de la route…
Pour ainsi limiter le nombre d’accidents de passagers, le gouvernement a pris des mesures. Elles sont au nombre de sept. Il s’agit de : l’interdiction de circuler des véhicules de transport public de voyageurs entre 00h et 05h du matin sur les axes routiers interurbains et internationaux ; le respect strict de la vitesse limitée à 50km/h en agglomération et à 90km/h en rase campagne ; la mise aux normes des ralentisseurs de vitesse installés anarchiquement sur les axes routiers.
Aussi, le gouvernement exige désormais : la soumission des chauffeurs professionnels à la visite médicale périodique ; l’application stricte de la réglementation relative au contrôle technique des véhicules ; l’application des sanctions administratives et des peines prévues par les textes en vigueur ; l’intensification des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des chauffeurs et des gérants des compagnies de transport public de voyageurs.
Sur la série d’accidents impliquant des bus, celui du 13 juin dernier a fait au moins 15 morts et 32 blessés. L’accident est survenu sur l’axe Ségou – Bamako, aux environs de 4 heures du matin. Les mesures prises ont été saluées par la population qui a longtemps dénoncé l’absence de réaction de l’Etat face aux accidents de plus en plus meurtriers. Cependant, il ne faut pas s’en réjouir vite, car on a coutume de dire qu’au Mali, on trouve toutes les bonnes règles, mais elles ne sont jamais appliquées ou appliquées de façon sélective.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net