Les responsables de l’Association Générations Et Peuples Solidaires-GPS-KÉYÉRÉYÉ et de l’Association SETANW DJIGUI étaient face à la presse, le 10 décembre 2022, à Bamako pour parler des actions humanitaires qu’ils ont eu à mener récemment en faveur des démunis, mais aussi, pour parler de la situation sociopolitique, économique et sécuritaire du Mali. Selon les conférenciers, les revendications et des grèves tous azimuts émergent toute part. Il ont, de ce fait, exhorté les autorités à tenir les « élections crédibles aux dates prévues». En outre, les conférenciers invitent les autorités à tenir compte des aspirations profondes des Maliens dans l’avant-projet de constitution. Ils invitent également les autorités à revoir la décision du port obligatoire du casque compte tenue de la crise sanitaire, sécuritaire et économique. Par rapport à l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, les conférenciers appellent les autorités à privilégier le dialogue avec la CEDEAO en vue d’une issue pacifique.
Ce point de presse était principalement animé par Cheickna Keïta, Président de l’Association Générations Et Peuples Solidaires-GPS-KÉYÉRÉYÉ, en présence de la présidente de l’Association SETANW DJIGUI, Mme Aïchata Tamba Coulibaly, des autres membres des deux organisations. Après les mots de bienvenue de la présidente de l’Association SETANW DJIGUI, Mme Aïchata Tamba Coulibaly, le Président de l’Association Générations Et Peuples Solidaires-GPS-KÉYÉRÉYÉ, Cheickna Keïta, a félicité les autorités de la transition pour la mise en place de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) et les exhorte à poursuivre les efforts en vue de la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et ouvertes à tous, aux dates prévues. En outre, la GPS-KÉYÉRÉYÉ encourage les autorités à poursuivre le travail de rédaction de la nouvelle constitution en tenant compte des aspirations profondes des Maliens clairement exprimées lors des débats autour de l’avant-projet de constitution. « Nous, membres et sympathisants du GPS-KÉYÉRÉYÉ, sommes persuadés que la vraie lutte contre la corruption consiste à traquer, juger et condamner les délinquants financiers sans relâche d’une part et à restituer les biens détournés, d’autre part. Cette démarche sans faille sera à notre avis, un élément dissuasif et un remède catalyseur de la lutte contre la corruption et l’impunité observée dans le traitement de la délinquance financière au Mali », a-t-il dit.
Les membres et sympathisants de l’Association GPS-KÉYÉRÉYÉ attirent l’attention des autorités de la transition sur certaines décisions politiques qui, selon eux, sont de nature à créer la discorde. « Entre autres, nous pouvons évoquer la non maîtrise du renchérissement de la vie, malgré de nombreuses mesures prises pour y remédier ; la décision à rendre obligatoire le port du casque pour les motocyclistes à un moment où les chefs de famille tentent de résorber le poids de multiples crises sanitaires, sécuritaires et économiques ; l’augmentation inopportune du nombre de conseillers du Conseil National de Transition (CNT) avec une incidence financière importante et pénalisante pour le contribuable malien ; l’augmentation déraisonnable du train de vie de certaines institutions, vue par les populations comme des dépenses ostentatoires et cela à des moments économiquement très pénibles pour le peuple malien. En somme, ces décisions jugées maladroites et incongrues par une large frange de la population malienne sont à notre avis la source de la rupture de la trêve sociale avec les revendications et des grèves tous azimuts qui émergent toute part », a déclaré le président de l’Association Générations Et Peuples Solidaires-GPS-KÉYÉRÉYÉ, Cheickna Keïta.
Par conséquent, le conférencier invite les autorités de la transition à la vigilance. « Dans la même vision de construction d’une stratégie appropriée pour l’apaisement politique et sociale du Mali, nous invitons les autorités de la transition d’œuvrer dans la construction d’un climat de bonne convivialité avec les pays voisins et les partenaires historiques du Mali, en conséquence , la GPS-KÉYÉRÉYÉ appelle les autorités de la transition à privilégier le dialogue avec la CEDEAO en vue d’une issue pacifique au problèmes des 46 soldats ivoiriens afin d’obtenir rapidement un heureux dénouement de cette douloureuse question afin de permettre le peuple malien durement éprouvé par plus d’une décennie d’instabilité, de vivre paisiblement avec ses voisins », a conclu Cheickna Keïta.
Aguibou Sogodogo