A court des solutions face aux nombreux défis qui assaillent le Mali et son résilient peuple, mal inspiré, revanchard, le PM de la transition s’est adonné à cœur joie à une diatribe vexatoire contre le premier Président de la République démocratiquement élu, Alpha Oumar Konaré, AOK. Symbole de la démocratie naissance, AOK a fait rayonner le Mali au-delà de ses frontières, il est également le seul Président, de l’indépendance à nos jours, à avoir transmis le flambeau à son successeur pacifiquement. Enfin AOK est le seul ancien à avoir exercé ses deux mandats sans coup férir. Le PM Choguel K Maiga était-il en manque de sujets pour se livrer à cet exercice indigne d’un Premier ministre d’un pays en profonde crise, à fortiori celui d’une transition qui se veut inclusive ? A-t-il fait à dessein cette sortie ratée pour simplement détourner le regard de l’opinion sur des vrais problèmes du moment, afin qu’il puisse se faire oublier ? Dans l’un comme dans l’autre cas le PM semble tirer totalement à côté. Aujourd’hui vouloir vilipender Alpha Oumar Konaré c’est se mettre à dos le Mouvement démocratique, car AOK, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, est indéniablement le père de la démocratie malienne. En parlant de son bilan, le PM a-t-il voulu falsifier une page glorieuse de l’histoire du Mali ou bien était-il juste animé d’un sentiment de revanche contre AOK et son parti l’ADEMA- PASJ ? Là également sa lecture était à la fois erronée et inexacte, car AOK passe aujourd’hui pour être le deuxième Président de la République du Mali, après Modibo Keita, à avoir hissé le Mali au sommet des Nations les plus respectées sur la scène internationale. Quid des multiples réalisations ?
Après vingt-trois ans d’interruption de la marche du Mali vers le progrès que le premier Président de la République Modibo Keita avait amorcé et cela à cause du coup d’Etat perpétré par le Comité Militaire de libération Nationale, CMLN avec un certain lieutenant Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré est celui qui a redonné espoir à tout un peuple. Tant par son charisme que par sa vision et surtout par les nombreuses réalisations faites en si laps de temps. Héritant d’un pays totalement effondré, AOK en dix ans a touché à tous les secteurs de la vie socioéconomique du Mali. En faisant économie des prouesses diplomatiques que l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra a largement épluchées, nous allons évoquer trois grandes réalisations faites sous Alpha Oumar Konaré, la première grande réalisation est la décentralisation avec la création de 701 communes. Avec la gestion décentralisée du pouvoir, deux grosses épines ont été enlevées du pied des citoyens, la première épine est le rapprochement de l’administration des administrés, la deuxième épine est le transfert des compétences aux autorités locales librement élues à la base. La deuxième grande réalisation est à coup sûr les infrastructures socioéconomiques. Jamais le Mali n’a été autant en chantier que sous AOK. Il a battu le record en termes d’infrastructures scolaires, le nombre de salles de classes, de lycées et de centres de formation a été multiplié par 4. L’histoire retiendra que c’est lui qui a ouvert l’université au Mali en 1996. Que dire des infrastructures sanitaires, avec la création des Centres de Santé Communautaire, CSCOM. Chaque quartier de Bamako à son centre comme toutes les grandes agglomérations à travers le pays. Des infrastructures routières, il y en a eu, de quelques milliers de kilomètres goudronnés en 23 ans, le nombre a été multiplié par 10 sous AOK en 10 petites années, faisant du Mali l’un des pays de la sous-région les plus dotés en infrastructures routières.
Pourquoi faire fi des différents programmes décennaux qu’ils soient de la santé, de la justice ou de l’éducation. Tous ces trois secteurs ont connu un bond fulgurant et qualitatif grâce à la vision d’un homme, AOK, le véritable visionnaire. Nous terminerons par la Coupe d’Afrique des Nations, CAN, qui au-delà de l’aspect sportif, a été un véritable projet de développement ayant permis de doter toutes les capitales régionales d’infrastructures socioéconomiques voir sportives.
En somme, si personne ne peut nier des ratés comme toute œuvre humaine, il est tout aussi indéniable qu’Alpha Oumar Konaré a été un grand bâtisseur. Donc vouloir le vilipender ne pourra relever que d’une méchanceté gratuite.
Youssouf Sissoko