Le ministère français des Affaires étrangères a souhaité que l’avocat et activiste Juan Branco soit rappelé à l’ordre après que ce dernier a cité deux coopérants français dans les manifestations qui ont secoué le Sénégal en juin dernier. La réaction de l’avocat de Ousmane Sonko ne s’est pas faite attendre. Sur Twitter, Juan Branco parle de harcèlement et de persécutions. Toutefois, l’avocat affirme qu’il ne cédera à aucune intimidation.
Voici l’intégralité de son post.
« La France porte plainte contre moi.
Mon pays. Mon peuple. Ma patrie.
Pourquoi ? Pour avoir révélé la commission de crimes contre l’humanité.
Tandis que ceux-ci sont commis sans jamais être dénoncés, ceux qui les exposent sont harcelés et persécutés.
Les faits que nous avons révélés ont montré l’implication d’agents français dans l’organisation et l’exécution de la répression mise en oeuvre par le régime de Macky Sall contre des manifestants démocratiques, ayant fait 60 morts, ainsi que des milliers de détenus et blessés.
Ce sont des crimes contre l’humanité, passibles de poursuites devant la Cour pénale internationale et devant les juridictions françaises.
Ils sont imprescriptibles.
Le Quai d’Orsay ne les a jamais dénoncés.
Nous ne céderons à aucune intimidation. Pour qu’ailleurs l’on puisse continuer à se dire: oui, il y a en France, encore, des êtres qui ont du courage, des valeurs, un rapport à l’honneur, à l’intégrité, et à la dignité. Pour que notre pays ne puisse être humilié, et encore une fois, rabaissé parce que certains êtres auront décidé de le souiller.
Maintiens rekk. Nous sommes des frères.
Seule la lutte libère. »