« Ouvrez d’abord la voie à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et, ensuite, nous ouvrirons la voie à la Suède, tout comme nous avons ouvert la voie à la Finlande », a déclaré M. Erdogan à la veille de l’ouverture du sommet annuel de l’Otan à Vilnius.
Les négociations entre la Turquie et l’UE sont à l’arrêt depuis plusieurs années.
La Commission européenne avait ainsi estimé fin 2020 que les chances d’adhésion d’Ankara étaient « au point mort » à cause des décisions contraires aux intérêts de l’UE prises par ses dirigeants.
La Turquie a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l’Union européenne, mais les négociations d’adhésion à l’UE entamées en 2005 ont été plombées par une série de problèmes épineux et le manque d’entrain de pays clés de l’UE.
Le président turc a par ailleurs répété lundi que le feu vert turc à l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique dépend « de la réalisation des points inscrits dans l’accord tripartite » signé au sommet de l’Otan à Madrid l’an dernier entre la Turquie, la Suède et la Finlande.
M. Erdogan, qui doit s’entretenir lundi avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, continue de reprocher à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur son sol.
Le président turc doit par ailleurs s’entretenir à Vilnius avec le président américain Joe Biden.
La Turquie est le dernier pays de l’Otan avec la Hongrie à s’opposer à l’entrée de la Suède, en dépit des mesures prises par le pays scandinave, dont une réforme de sa Constitution et l’adoption d’une nouvelle loi antiterroriste.