Le président du Gabon, Ali Bongo, a annoncé dimanche qu’il se briguerait un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle du mois août, une candidature qui vise à prolonger la mainmise de sa famille sur le pouvoir du pays d’Afrique centrale, qui dure depuis 56 ans.
« Parce que rien ne compte plus que votre réussite, je vous annonce aujourd’hui que je suis candidat », a-t-il déclaré devant une petite foule de partisans en liesse.
L’élection est prévue le 26 août.
Ali Bongo, âgé de 64 ans, a déjà rempli deux mandats à la présidence du pays producteur de pétrole depuis qu’il a succédé à son père Omar Bongo, décédé en 2009 après avoir régné depuis 1967. Le Gabon n’a pas de limite constitutionnelle au nombre de mandats d’un président.
Les deux prédécentes victoires électorales d’Ali Bongo ont été contestées par l’opposition, qui a dénoncé des fraudes. Son élection en 2016 a déclenché des affrontements meurtriers entre la police et les manifestants, au cours desquels le bâtiment du Parlement a été ravagé par les flammes.
La candidature d’Ali Bongo à sa réélection a été remise en question lorsqu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral en octobre 2018 et qu’il a été transporté par avion au Maroc pour y recevoir un traitement médical. Il a passé trois mois à l’étranger, mais il est revenu peu après qu’une tentative de coup d’État a été déjouée en son absence.