Au Mali, alors qu’on est toujours dans l’attente des résultats du référendum constitutionnel de dimanche dernier, une polémique est apparue sur le déroulement du vote à Kidal, dans le nord du pays. Selon la Mission d’observation des élections au Mali, qui a déployé plus de 3.000 observateurs de la société civile, il n’y a pas eu de vote dans la région de Kidal. Une information confirmée par la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali, un autre organisme d’observation.
Le bureau de Kidal de l’autorité en charge des élections, l’AIGE, affirme lui aussi que le référendum ne s’est pas tenu dans cette région. Pourtant, le président de l’AIGE au niveau national, Moustapha Cissé, assure le contraire.
Kidal, reste un enjeu majeur de souveraineté et un motif d’irritation pour le pouvoir de Bamako car il demeure le fief de groupes armés qui ont combattu l’Etat central avant de signer avec lui un fragile accord de paix en 2015.
Ces groupes armés qui contrôlent Kidal ont par ailleurs refusé d’y permettre l’acheminement du matériel électoral pour le référendum sur un projet de nouvelle constitution. Ils disent ne pas y retrouver l’accord qu’ils ont signé en 2015.
Pour l’éditorialiste malien Alexis Kalembri, cette polémique survient en raison du statut particulier de Kidal qui échappe toujours au contrôle de Bamako.